Le débat a chauffé, au 3ème jour des travaux du 23ème Congrès de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), sur l’article 10 du projet d’amendement du statut de la centrale syndicale relatif aux mandats des congressistes ainsi que sur les critères de candidature au bureau exécutif.
Le premier rapporteur du Congrès, Hassène Yahmadi, a indiqué à l’agence TAP que les congressistes ont longuement débattu des critères de candidature à un mandat de congressiste.congressiste sans passer par le syndicat de base.
Selon Yahmadi, les conditions requises pour une candidature au bureau exécutif font toujours l’objet d’un “débat houleux”, le but étant de parvenir à une vision commune qui garantisse un bond qualitatif pour l’ensemble des structures de l’organisation syndicale.
Le reste des articles examinés bénéficie d’un consensus, entre tous les congressistes, s’agissant principalement de volets techniques et procéduraux qui exigent une révision pour conférer plus d’efficacité à l’action syndicale, a-t-il ajouté.
La révision du statut, largement approuvée par les congressistes, a été imposée par une conjoncture intérieure et extérieure et porte essentiellement sur le développement des systèmes législatifs civils et sociaux en Tunisie, notamment les textes réglementant les rapports des travailleurs avec toutes les parties intervenantes, et ceux relatifs à la structuration de l’UGTT.
Des facteurs externes ont également conduit à cet amendement, a encore expliqué Yahmadi, consistant notamment en plusieurs lacunes et brèches du statut, ressenties surtout lors des interactions avec les organisations syndicales nationales, régionales et internationales.
Consacrant ce nouvel esprit, les congressistes ont mis sur la table des discussions des questions primordiales comme la présence de la femme aux postes de décision -aux plans national, régional, local et sectoriel-, et l’initiative d’accorder aux femmes deux sièges dans toutes les structures de direction, sauf les commissions de contrôle qui ne comportent que trois membres, a-t-il dit.
Le dernier jour du Congrès, demain mercredi, verra l’élection du bureau exécutif qui choisira le nouveau Secrétaire général “dans une ambiance démocratique et sans influences aucunes, chaque congressiste étant maitre de sa décision et libre de choisir ses dirigeants et ses représentants”.