La célébration du 6e anniversaire de la Révolution s’est déroulée, samedi 14 janvier 2017, différemment d’une région à l’autre. Des manifestations de colère ont eu lieu dans certains gouvernorats, des événements culturels et sportifs dans d’autres, alors que la fête de la révolution est passée inaperçue dans certaines villes où les habitants ne se ” considèraient pas concernés “.
A Sidi Bouzid où avait éclaté la première étincelle de la révolution, le 17 décembre 2010, des militants de la société civile se sont rassemblés, place Bouazizi, puis ils ont défilé en direction du siège du gouvernorat scandant des slogans pour revendiquer la proclamation du 17 décembre, date officielle de célébration de la révolution et protester contre ce qu’ils qualifient d’”absence d’intérêt politique pour la région “.
Les habitants de Kasserine, quelle que soit leur orientation politique, ont choisi d’observer le calme et de ne pas s’impliquer dans des festivités qui ne les ” concernent pas “, disent-il, surtout que ” rien n’a été fait ” pour concrétiser leurs revendications ni pour révéler ” la vérité sur les assassins de leurs martyrs “.
A Tataouine, une cérémonie officielle a eu lieu, au siège du gouvernorat, où les présents ont récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la Tunisie. Le drapeau a été hissé au son de l’hymne national en présence de détachements de l’armée et de la sûreté nationale. Une cérémonie similaire s’est déroulée à Gabès, au carré des martyrs, et dans diverses autres régions.
A Oued Ellil (gouvernorat de la Manouba), une caravane de solidarité a été organisée par la Maison des jeunes à Gobaa, en direction de Sidi Bouzid ” berceau de la révolution “.
A Sfax ” Capitale de la culture arabe 2016 “, le coup d’envoi du premier festival des arts engagés a été donné, à l’occasion de la célébration du 6e anniversaire de la Révolution de la liberté et de la dignité. Le programme se poursuivra durant trois jours.
A Bizerte, la cérémonie de célébration de la fête de la Révolution et de la Jeunesse a été marquée par la présence de champions sportifs tunisiens à l’instar du tennisman Malek Jaziri, le skippeur Youssef Akrout, le rameur Mohamed Ali Mrabet, la pongiste Safa Saidani, le footballeur Hamda Daoulet et le nageur Néjib Belhadi ainsi que le chercheur Arbi Chouikh qui a mis au point une application permettant de situer les lieux publics adaptés aux personnes en fauteuil roulant.
A Nabeul, le siège de l’Union régionale du travail a abrité une projection de quatre courts métrages sur la révolution aux yeux des enfants réalisés par des jeunes auteurs dont feu Adnen Meddeb (décédé le 24 août 2016 d’une crise cardiaque à la fleur de l’âge).