Les fichés par la police ont observé, samedi, un rassemblement de protestation sur l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, à l’occasion du 6e anniversaire de la Révolution du 14 janvier 2011.
“Chômage forcé, aucune vie, aucun espoir”, “appliquez l’accord, embauchez les fichés”, “emploi, liberté, dignité”, scandaient-ils pour revendiquer leur droit au travail et une vie digne.
Marouane Meghiri, membre de la commission nationale de réhabilitation des fichés par la police, a déclaré à l’agence TAP que la grève menée par des fichés entre dans sa 20e journée et se poursuivra pour dénoncer la politique d’atermoiement adoptée par le précédent et l’actuel gouvernements face à ce dossier.
“Du temps de Ben Ali, nous avons été interdits de passer les concours, et les gouvernements qui se sont succédé après la Révolution ont poursuivi cette politique. Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix”, a-t-il dit.
Les grévistes ont affirmé qu’ils poursuivront leur mouvement jusqu’à ce que la présidence du gouvernement réponde à leur principale revendication, relative au droit au travail.
Il s’agit, a-t-il expliqué, d’activer l’accord signé le 18 janvier 2016 et stipulant l’embauche des fichés, soulignant que “le droit de manifester est garanti par la Constitution et représente un acquis de la Révolution de la liberté et de la dignité”.