Les propriétaires des centres de kinésithérapie ont demandé, jeudi, à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) de régler leurs dus financiers.
Lors d’une conférence de presse, Hajer Hafhouf, présidente du groupement professionnel des physiothérapeutes de libre pratique en Tunisie, a indiqué que les propriétaires des centres de Kinésithérapie conventionnés avec la CNAM font face à une situation économique et financière “catastrophique”, en raison du non versement de leurs dus depuis plus de 3 mois.
“Ce retard est une violation des délais légaux énoncés dans la convention sectorielle signée en 2007 entre la CNAM et les physiothérapeutes qui limite à 30 jours le délai de remboursement” a-t-elle dit.
La présidente du groupement a annoncé que les propriétaires des centres de kinésithérapie ont convenu de suspendre la convention signée avec la CNAM dans l’attente de trouver des solutions opérationnelles et non palliatives, signalant à cet égard, que 1700 centres privés sont concernés par cette affaire.
Parmi les conséquences du retard accusé dans le versement des dus financiers des propriétaires des centres de kinésithérapie, Hafhouf a cité l’incapacité de ces derniers de s’acquitter de leur devoir fiscal et de rembourser les crédits contractés auprès de la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS).
La présidente du groupement, a dans ce contexte, appelé la CNAM à réviser la tarification en vigueur fixée à 11 dinars 500 millimes et dont les propriétaires de centres de kinésithérapie ne perçoivent que 7 ou 8 dinars. Elle a réclamé de porter cette tarification à 20 dinars, d’autant, a-t-elle dit, qu’elle n’a connu aucune hausse depuis 2007.
Elle a, par ailleurs, indiqué que le ministère de la santé s’est engagé à créer un Ordre des physiothérapeutes, une revendication des professionnels du secteur qui date de plus de 30 ans.