Une grève générale a été organisée jeudi dans la délégation de Meknassi (gouvernorat de Sidi Bouzid) à l’appel de l’Union Locale du Travail (ULT) pour revendiquer le droit à l’emploi et au développement.
Les institutions publiques ont été fermées à l’exception des établissements de santé et les locaux de commerce privés, a constaté le correspondant de la TAP dans la région. Des habitants de Meknassi se sont rassemblés devant le siège du local de l’ULT avant de parcourir, dans une marche organisée, les artères principales de la ville scander des slogans appelant à la démission du gouverneur. Ils ont dénoncé la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement face aux revendications des habitants de la délégation et les agissements des forces sécuritaires, qualifiés de violents, contre les manifestants.
L’Union régionale du Travail (URT) à Sidi Bouzid avait revendiqué dans un communiqué, publié mercredi, la tenue d’un conseil ministériel pour assurer un suivi des décisions prises lors des réunions précédentes et trouver les solutions adéquates aux problèmes de développement et de l’emploi à Meknassi. L’URT a fait part de son appui et soutien aux mouvements pacifiques pour revendiquer le droit à l’emploi et au développement.
Pour sa part, le comité régional du parti des travailleurs à Sidi Bouzid avait appelé dans un communiqué à la démission du gouverneur de la région et du chef de district de la sécurité nationale suite aux actes de violence et des arrestations perpétrés mardi contre des jeunes de Meknassi qui étaient en sit-in devant le siège du gouvernorat.
La délégation de Meknassi avait annoncé, depuis le 30 décembre dernier, une désobéissance civile à l’appel de l’Union locale du travail. Les activités des différents établissements publics sont entravées jusqu’à résoudre le problème des ouvriers de chantiers et des candidats admis au concours de recrutement à la mine des phosphates de Meknassi en plus de la régularisation de la situation de certains jeunes diplômés de l’enseignement supérieur en chômage depuis une dizaine d’année.
Des altercations ont eu lieu mercredi soir entre des jeunes de la région et des forces sécuritaires. Des jeunes ont mis le feu à des pneus et ont barré les routes obligeant ainsi les forces sécuritaires à intervenir en faisant recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.