«Aujourd’hui, on n’instaure pas de pouvoir, mais un contre-pouvoir institutionnel», a déclaré Mehdi Ben Gharbia, ministre des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, à l’occasion de la Journée d’études sur le rôle des instances institutionnelles indépendantes dans le soutien de la démocratie, organisée le 12 janvier 2017 à Tunis.
Le ministre a souligné que ce nouveau concept était primordial pour le bon déroulement de l’expérience démocratique en Tunisie. «Il s’agit d’un contre-pouvoir indépendant qui a pour but de pérenniser la démocratie en Tunisie et d’éviter les dérives qu’ont connues d’autres expériences de transition. C’est également un contre-pouvoir au sein de l’Etat qui subit aussi et qui doit comprendre le contrôle des autres pouvoirs comme les trois autres pouvoirs le font entre deux. Lors de cette journée, nous allons débattre avec les autres instances temporaires, les ministères, la société civile, en vue de préparer le terrain pour les instances indépendantes transitionnelles pour lesquelles on est en train de préparer les lois».
Ben Gharbia a ajouté qu’«il faut savoir que dans ce cadre, les instances constitutionnelles indépendantes constituent un contre-pouvoir à l’exécutif avec aussi les aléas que subissent les autres pouvoirs d’Etat, y compris les difficultés financières que subit le budget de l’Etat».