Le nombre des journées de travail perdues en raison des grèves dans le secteur privé a augmenté de 513% en novembre 2016 par rapport au mois d’octobre 2016 et de 40% par rapport au mois de novembre 2015.
Un rapport du ministère des affaires sociales sur “la situation sociale en Tunisie au cours du mois de novembre 2016” dont la TAP a reçu une copie, explique l’accroissement des journées de travail perdues par l’augmentation du taux de participation aux grèves (94% en novembre 2016 contre 38% en octobre 2016) ainsi que par la durée de celles-ci qui s’étend de 4 et 30 jours.
Le nombre des journées perdues en raison des grèves dans le secteur privé a atteint 36886 jours en novembre 2016 contre 6014 jours en octobre 2016 et 26361 jours en novembre 2015.
Selon le rapport, le secteur privé a enregistré 22 grèves au cours de la même période, soit 84,6% du total des grèves observées dans le secteur privé et public. Le nombre des grèves au cours du mois de novembre 2016 a enregistré une baisse de 4% par rapport au mois d’octobre 2016 et une baisse de 19% par rapport au mois de novembre 2015.
Le nombre des entreprises concernées par les grèves a baissé en novembre 2016 avec un taux de 11% par rapport au mois d’octobre 2016 et de 86% par rapport au mois de novembre 2015.
S’agissant de la légalité des grèves, le rapport a révélé que 13 grèves légales ont été enregistrées sur un total de 22 grèves, soit un taux de 59%. Sur les 22 grèves organisées, dix ont été observées dans des entreprises étrangères, soit un taux de 45%, lit-on de même source.
Les revendications des grévistes ont trait, notamment, au versement des salaires et à l’amélioration des conditions de travail (41%), la solidarité avec les travailleurs (12%) et l’amélioration des relations professionnelles au sein de l’entreprise (6%).
Les secteurs touchés par les grèves sont les suivants : Textile et habillement, cuir et chaussure (36%), produits chimiques (18%) et bâtiment (14%).
Selon ce document, le gouvernorat de Sfax a enregistré le plus grand nombre de grèves dans le secteur privé (23%) suivi de Monastir et Ben Arous avec 14% et de Kébili avec 9%.
En 2016, l’augmentation du taux des grèves dans le secteur privé est due, selon la même source, au retard enregistré dans la signature d’un nombre d’avenants relatifs aux conventions collectives sectorielles.