L’ascension de la droite au pouvoir en Europe constitue une réelle menace pour les émigrés et met en jeu leurs acquis socioprofessionnels, affirme Hassine Abassi, secrétaire général de l’UGTT.
Présidant, dimanche, à Mahdia, l’ouverture d’une conférence nationale sur l’émigration organisée par l’UGTT, Abassi fait remarquer que le recul des droits des travailleurs, en général, et ceux des émigrés en Europe, en particulier, est devenu clair et augure d’un risque imminent.
Pour lui, la remise en question des conventions collectives sectorielles et les “pressions” de l’Organisation internationale du travail en vue de céder une partie des acquis des travailleurs constituent autant de facteurs inquiétant, notamment, pour les émigrés en situation irrégulière.
Les gouvernements des pays émetteurs de main-d’œuvre sont les plus concernés par la défense des droits de leurs ressortissants, souligne Abassi appelant à mettre en place de nouvelles stratégies fortes pour la protection des droits des émigrés.
De son côté, le secrétaire d’Etat à la migration et aux Tunisiens à l’étranger, Radhouane Ayara, indique que le nombre de Tunisiens à l’étranger atteint 12% de la population tunisienne soit plus de 1,3 million de personnes, sans compter les émigrés clandestins dont le nombre est imprécis.
Il fait savoir qu’une stratégie nationale en faveur des émigrés tunisiens a été élaborée et sera bientôt annoncée.
Ayara insiste sur le rôle que peut jouer la communauté tunisienne à l’étranger dans l’impulsion du développement dans les régions de l’intérieur soulignant l’engagement de son département à aplanir les difficultés que rencontrent les émigrés tunisiens pour investir dans leur pays.