Un sit-in a eu lieu, dimanche, au centre de Béni-Khiar, gouvernorat de Nabeul, en protestation contre l’émission d’un mandat de dépôt à l’encontre du chauffeur du bus de la Société Régionale de Transport du Gouvernorat de Nabeul (SRTGN) qui été au volant au moment de l’accident de Jebel Jelloud.
La manifestation a été organisée par la Coordination de la société civile à Béni-Khiar et les partis politiques représentés dans la région.
Une collision entre un bus la SRTGN et un train a eu lieu, le 28 décembre dernier, à Jebel Jelloud, faisant 5 morts et 54 blessés.
Selon les résultats de l’enquête du ministère des Transports, ” le chauffeur de bus est le premier responsable de l’accident (…) il conduisait à une vitesse excessive qui ne correspondait pas à l’état de la route et de l’intersection “.
Les manifestants qui ont, également, effectué une marche pacifique partie du centre ville de Béni-Khiar, ont demandé la constitution d’ “une commission neutre” pour garantir la transparence et l’intégrité de l’enquête. Elle sera chargée de reprendre l’enquête sur les circonstances de l’accident, ont-ils dit, se déclarant ” indignés de l’injustice qui frappe le conducteur du bus, originaire de Béni-Khiar, et sur qui on rejette la faute “.
Une grève générale dans le secteur du transport a été décidée, a indiqué Karim Chérif, secrétaire général adjoint de la section régionale de la fédération du transport, relevant de l’UGTT. La date de la grève sera fixée ultérieurement, a-t-il ajoutée.
Le rapport final sur les circonstances de l’accident fait état, également, de l’existence de causes indirectes à la collision, dont le retard pris par la SNCFT, dans la réparation des barrières automatiques et la signalisation lumineuse qui étaient en panne, en raison de l’accumulation des eaux au niveau de la ligne ferroviaire, et ce, depuis plus de 20 jours.
Le rapport pointe, aussi, la non coordination avec les services régionaux pour la mise en place de signalisations temporaires pour renforcer la sécurité au niveau du passage à niveau.