Le gouvernement n’est pas pour le retour des terroristes des foyers de tension et ne compte pas agir dans ce sens, a déclaré le porte-parole du gouvernement Iyed Dahmani. Il a affirmé que le gouvernement n’a d’ailleurs signé aucun accord organisant leur retour.
Iyed Dahmani s’exprimait à l’issue de la réunion du conseil des ministres vendredi au Palais du gouvernement à la Kasbah. Concernant les Tunisiens qui sont retournés, ces dernières années des foyers de tension (l’Irak, la Syrie et la Libye), il a affirmé qu’ils seront jugés sur la base de la loi antiterroriste. Leur nombre, selon le porte-parole du gouvernement, ne dépasse pas 3 mille et l’Etat tunisien dispose d’une liste nominative des terroristes.
Il a indiqué que les renseignements tunisiens sont informés de la présence des terroristes tunisiens dans les zones de tension, relevant que malgré le haut niveau d’alerte des forces de l’ordre, il n y a pas de “risque zéro”.
Le retour des terroristes en Tunisie a commencé depuis la guerre de l’Irak, a-t-il confié. Nombre d’entre eux ont été assignés à résidence. D’autres sont en résidence surveillée.
Iyed Dahmani n’a pas écarté l’idée de créer des unités pénitentiaires conformes aux normes pour la surveillance étroite des terroristes de retour des zones de tension.
Sur un autre plan, le porte-parole du gouvernement a démenti les informations relayées sur le retour de 30 terroristes d’Allemagne. Les accords signés avec de nombreux pays y compris l’Allemagne et la France concernent uniquement les Tunisiens en situation irrégulière, a-t-il expliqué.