L’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE) a organisé, vendredi, deux rassemblements de protestation, devant le théâtre municipal de Tunis et devant le siège du ministère de l’Intérieur, pour exiger du gouvernement de poursuivre en justice les assassins de Mohamed Zouari.
Brandissant des drapeaux tunisiens et palestiniens ainsi que des photos de Zouari, les manifestants ont appelé le ministère de l’Intérieur à “dévoiler la vérité” et à “imposer la souveraineté nationale”.
L’ingénieur en génie mécanique Mohamed Zouari a été assassiné le 15 décembre devant son domicile à Sfax, dans des circonstances qui demeurent mystérieuses. Il venait de rentrer d’Istanbul, où il se rendait souvent pour affaires.
Exilé en Syrie pour fuir la répression des islamistes par le régime de Ben Ali en 1991, après être passé par la Libye et le Soudan, il a vécu en Turquie avant de revenir en Tunisie en 2011 à la faveur de l’amnistie générale prononcée après la Révolution.
Les brigades Izz al-Din al-Qassam, branche armée du mouvement palestinien Hamas, ont rendu hommage à Zouari, déplorant la perte de “l’un des soldats et martyrs de la résistance palestinienne” ; et attribué l’assassinat au Mossad (service secret israélien).
Se basant sur le communiqué des brigades al-Qassam, des partis politiques tunisiens, la centrale syndicale (UGTT) et l’opinion publique pointent du doigt le Mossad. Les autorités officielles ont évoqué, quant à elles, “la possible implication de services étrangers”.