Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a déploré, mercredi, les pressions croissantes exercées sur les journalistes tunisiens et les correspondants des médias étrangers sur fond de la couverture médiatique, par un journaliste israélien en Tunisie, de l’assassinat de l’ingénieur Mohamed Zouari.
Le syndicat a cité, dans un communiqué, la journaliste de l’Agence TAP Raoudha Boutar qui a été empêchée, mardi, de couvrir un mouvement de protestation à Ben Guerdane, gouvernorat de Médenine, et le journaliste Amenallah Missaoui qui a été interdit aujourd’hui de filmer dans la Place Jeanne-d’Arc à Tunis.
La majorité des médias étrangers ont été harcelés lors de la couverture, mardi, d’un rassemblement pacifique devant le théâtre municipal de Tunis pour dénoncer l’assassinat de Mohamed Zouari, ajoute le syndicat.
Selon le SNJT, le ministère de l’Intérieur s’emploie à “masquer l’échec de son bilan sécuritaire dans l’assassinat de Mohamed Zouari et la violation par un journaliste israélien de la souveraineté nationale”.
“Le ministère s’appuie sur l’argument sécuritaire pour porter atteinte au droit des journalistes d’exercer leur profession en toute liberté”, a déploré le syndicat.
Le SNJT a, par ailleurs, imputé la responsabilité de la poursuite de telles pratiques au ministre de l’Intérieur, rappelant les autorités tunisiennes des engagements faits par l’Etat dans ce secteur, notamment la signature du président de la République de la Déclaration arabe pour la liberté de la presse le 26 août dernier.