La présidente de l’Instance nationale de lutte contre la torture, Hamida Dridi, a indiqué que la situation des prisons est “déplorable qui annonce un danger imminent”, qualifiant les prisons de “bombes à retardement”. L’encombrement qui a atteint 200% va forcément engendrer de mauvais traitements, a-t-elle affirmé.
En marge de la conférence internationale sur l’installation de l’Instance nationale de lutte contre la torture, Hamida Dridi a déclaré lundi à la presse que les visites inopinées effectuées dans le cadre du travail de l’instance sont de nature à permettre d’améliorer les conditions en milieu carcéral au vu des recommandations et rapports que l’instance présentera aux différentes parties concernées pour effectuer des réformes.
“L’instance s’est rendue à quelques prisons et centres de détention mais n’a pas pu étendre ses visites à d’autres régions du pays faute de moyens”, a-t-elle indiqué, soulignant la nécessité de fournir à l’instance les équipements matériels et logistiques nécessaires pour remplir sa mission.
Par ailleurs, la présidente de l’instance a fait remarquer que le budget réclamé par l’instance de l’ordre de 13.7 millions de dinars va diminuer après son installation vu qu’il s’agit d’un budget constitutif.
Elus en mars dernier, les membres de l’Instance nationale de lutte contre la torture ont prêté serment au mois de mai.