La présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, a estimé que la prestation de serment des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), mercredi, au Palais de Carthage, est ” une déviation grave du processus d’installation du conseil “.
” Leur prestation de serment doit normalement avoir lieu une fois la composition du CSM complétée “, a-t-elle déclaré, jeudi, au cours d’une conférence de presse au siège du Tribunal de première instance de Tunis.
Elle a, dans ce sens, relevé que l’AMT a appelé à une réunion d’urgence du conseil national, samedi prochain, pour examiner ” le processus de parachèvement de la composition du CSM “.
Selon elle, différentes ” actions militantes pourraient être prises pour faire face à cette déviation que connait le processus d’installation du CSM “.
Il aurait été plus juste, a-t-elle ajouté, d’inviter tous les membres du Conseil supérieur de la magistrature par le premier président de la Cour de cassation.
Elle a appelé le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à assumer ses responsabilités en publiant les décrets relatifs au parachèvement de la composition du conseil.
Prêter serment avant la finalisation de la composition du conseil est un acte anticonstitutionnel, a-t-elle dit.
Les membres du Conseil supérieur de la magistrature ont prêté serment, mercredi, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée au Palais de Carthage, sous la présidence de Béji Caid Essebsi, président de la République, et en présence du ministre de la Justice, Ghazi Jeribi.