La mise en place d’une stratégie de promotion de l’emploi en Afrique a été au centre du sommet des partenaires sociaux africains sur la promotion de l’emploi qui se tient les 15 et 16 décembre 2016 à Tunis.
Les participants à ce sommet, organisé à l’initiative de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) en collaboration avec l’Organisation Internationale des employeurs (OIE), se sont appuyés sur le livre blanc pour l’emploi en Afrique afin de parfaire cette stratégie qui sera présentée lors du prochain sommet prévu en 2017 à Alger.
A cette occasion, la Présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a souligné que ce sommet entend adopter un plan d’action pour mettre en œuvre les propositions du livre blanc, précisant que cette mission qui se fera en partenariat entre tous les partenaires sociaux vise à améliorer le bien être des africains à travers le mécanisme de l’emploi.
“L’Afrique regorge de ressources et de richesses mais son tissu industriel est en-deçà de ses capacités malgré le taux de croissance important qu’elle a enregistré ces dernières années” a-t-elle souligné, appelant à la nécessité de promouvoir l’initiative privée et de développer le partenariat public-privé.
Bouchamaoui a, également, mis l’accent sur l’importance d’accroitre la qualité des produits, de renforcer la productivité des entreprises africaines et de promouvoir le dialogue social entre les partenaires sociaux.
Elle a, par ailleurs, estimé que l’école africaine ne répond pas aujourd’hui aux nouvelles exigences de l’économie numérique et de la recherche scientifique, appelant, à cet égard, à réaliser une révolution éducative qui soit en mesure de faire de cette école une plate-forme pour la collecte de la science et de la connaissance mais aussi un espace pour développer les compétences et renforcer les capacités techniques.
De son côté, le Secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Hassine Abassi a appelé l’Union Africaine et toutes les structures régionales à mettre en place une stratégie d’intégration africaine.
L’emploi, a-t-il dit, est au cœur des défis futurs de tous les pays, ajoutant que l’Afrique dispose de richesses considérables mais souffre d’une mauvaise gouvernance et de choix économiques et de modèles de développement inadéquats.
Abassi a souligné que la création des emplois passe par une industrialisation réussie qui sauvegarde l’indépendance nationale, garantit la sécurité alimentaire, améliore la productivité et renforce les capacités des économies nationales.
Par ailleurs, les participants représentant les organisations internationales et africaines ont appelé les gouvernements africains à réviser leurs modèles économiques afin d’assurer un développement durable basé sur le travail décent et les principes de la justice sociale.