Le député Mustapha Ben Ahmed a annoncé samedi dans un communiqué son retrait du Bloc Machrou Tounes Al-Horra. Selon le même communiqué, les députés Mondher Belhaj et Walid Jellad se retirent de toutes les structures de Machrou Tounes et démissionnent du parti.
Cette décision intervient en réaction au vote du bloc Machrou Tounes Al-Horra contre le projet de loi de finances 2017, apprend-on de même source.
Dans une déclaration dimanche à l’agence TAP, Mustapha Ben Ahmed a indiqué que sa démission du parti et du bloc parlementaire Machrou Tounes Al-Horra intervient en réaction à la position contradictoire du bloc qui a voté les budgets des ministères et s’est opposé au projet de la loi de finances dans son intégralité.
Il était important, a-t-il argumenté, d’apporter son soutien à la Tunisie dans la conjoncture difficile qu’elle traverse et de ne pas affaiblir l’Etat et par conséquent le budget de l’Etat.
Pour sa part, Mondher Belhaj a déclaré à l’agence TAP, que sa démission de toutes les structures de Machrou Tounes telle qu’annoncée officiellement par communiqué vient en réaction à “l’absence de responsabilité politique” de la part du mouvement et du bloc Machrou Tounes Al-Horra.
Il est du devoir et du droit du député de discuter les détails du budget de l’Etat, de s’opposer et de modifier certaines dispositions mais il est inadmissible de voter contre le budget et la loi des finances, s’est-il indigné.
“Ne pas adopter le budget de l’Etat et la loi de finances porte atteinte à la crédibilité de l’Etat et enverrait un message négatif aux investisseurs et aux bailleurs de fonds, d’autant, a-t-il dit, que la Tunisie a accueilli récemment la Conférence internationale sur l’investissement”.
“Voter contre le budget est irresponsable et non sérieux”, a-t-il ajouté, estimant que cela s’inscrit dans le cadre de “calculs politiques trouvant leur expression dans une alliance suspecte entre le secrétaire général de Machou Tounes et le président de l’Union patriotique libre”.
Rappelons que les députés Mustapha Ben Ahmed, Mondher Belhaj et Walid Jellad s’étaient opposé, dès l’ouverture de la 3e session parlementaire (17 octobre en cours), au changement de l’appellation du bloc Al-Horra, devenu désormais “Bloc Machrou Tounes Al-Horra”.