Les supporters du CS Sfaxien ont manifesté samedi à l’issure de la rencontre de leur équipe face à l’US Ben Guerdane remportée 2 à 1, en match comptant pour la 10e journée de Ligue 1, pour protester contre “les agissements humiliants” envers le public et le président du comité directeur du club après le match en déplacement disputé le 3 décembre dernier à Houmet Souk à Djerba face à l’ES Zarzis.
Encadrée par un important dispositif de sécurité, la manifestation a réuni un nombre limité de supporters accompagné de membres du comité directeur et des joueurs qui ont rejoint à bord du bus la place du gouvernorat de Sfax où les supporters ont achevé leur marche de protestation.
Les manifestants ont scandé des slogans pour mettre en évidence “l’injustice” dont a été victime leur équipe et brandi une grande banderole pour mettre en garde que les “Sfaxiens sont à bout de patience”.
Moncef Khemakhem, président du club, s’est félicité du “comportement civilisé et pacifique” des supporters du CS Sfaxien, affirmant dans une déclaration à l’agence TAP que “le but de cette marche est d’exprimer la colère du club, ses responsables, ses supporters et ses joueurs pour le retard dans la prise de décisions de réhabilitation du club après le mauvais traitement infligé à l’équipe par certains membres des forces de sécurité de retour de Djerba”.
“Ce qui s’est passé avec le CS Sfaxien peut se produire pour toute autre équipe dans l’avenir si on ne prenait pas des mesures à l’encontre des auteurs des ces abus”, a-t-il ajouté.
Le comité directeur du CS Sfaxien a appelé, vendredi, ses supporters à une manifestation pacifique, samedi après-midi, en partance du stade Mhiri jusqu’au siège du gouvernorat, et ce pour protester contre les dépassements subis par l’équipe sfaxienne et son public lors de ce match à l’extérieur, rappelle-t-on.
Il accuse notamment une patrouille de la garde nationale de provocation à en arrêtant le bus des joueurs et retardant le retour de l’équipe à Sfax d’une demi-heure.
De son côté, le bureau régional du syndicat des forces de sécurité intérieure a mis en garde contre “toute atteinte au prestige et dignité des forces de sécurité”, faisant assumer la responsabilité de l’incident à “des personnes malades qui ont instrumentalisé cet incident isolé qui devrait être tranché par la justice”.
Il a également rendu responsable “l’autorité de tutelle en cas d’autorisation de la manifestation et demandé aux agents de sécurité d’appliquer la loi contre tout contrevenant”.