“Le moment est venu pour la relance économique en Tunisie après la réussite de l’expérience démocratique” a déclaré vendredi, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’ouverture des travaux des journées de l’entreprise, à Sousse.
Il a également, annoncé le lancement vendredi matin, de la stratégie nationale de lutte contre la corruption, soulignant que la Tunisie a entamé les réformes nécessaire pour développer l’investissement, accroitre la productivité et impulser l’exportation en vue de booster la croissance et partant relever le défi de l’emploi qui représente la priorité principale du gouvernement.
Il s’agit, d’après lui, de réaliser le plus important objectif de la révolution, surtout qu’une personne en chômage sur trois, est diplômée du supérieur, alors que 100 mille diplômés sont à la recherche d’emploi depuis deux ans.
Le chef du gouvernement a indiqué que l’emploi est profondément lié à la croissance, ajoutant que la réalisation d’un taux de croissance dépassant les 5% nécessite le développement de l’investissement, l’augmentation de la productivité et l’impulsion de l’exportation.
Pour ce qui est de l’investissement, Chahed a annoncé qu’en plus de l’organisation d’une conférence internationale sur l’investissement, le gouvernement a entamé la réforme des finances publiques en tant que facteur essentiel d’attraction des capitaux.
Et d’ajouter que “l’opération de réforme fiscale et d’instauration de l’équité fiscale a déja été lancée”, relevant que le dialogue sur ces questions avec les partenaires sociaux et syndicaux, est un vrai facteur de consensus et de paix sociale.
Chahed a aussi, évoqué les réformes entreprises au niveau des caisses sociales et des institutions publiques et les efforts visant à lutter contre le commerce parallèle, soulignant l’importance de l’union nationale dans ce domaine.
Il a par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de favoriser les initiatives privées face à l’incapacité des entreprises publiques à absorber les flux importants de chômeurs, rappelant qu’un Secrétariat d’état chargé de l’initiative privée a été mis en place, et qu’un programme national visant l’encouragement de la création des micro-entreprises, à travers des financements ne dépassant pas 5000 dinars, a été lancé.
Chahed a aussi souligné que ce programme permettra de réduire le chômage et favorisera la création par les chômeurs de leurs propres entreprises, notamment dans les régions frontalières.