Le Congrès national sur la lutte contre la corruption a démarré, jeudi à Tunis, sur le thème ” Unis contre la corruption au service du développement, de la paix et de la sécurité “.
Selon le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, cette rencontre se veut une occasion pour dresser le bilan des efforts déployés en matière de lutte contre ce phénomène.
” L’organisation d’un congrès national sur la lutte contre la corruption vient réaffirmer la ferme volonté politique de combattre ce phénomène et de mettre à exécution les points différents points définis dans le Document de Carthage qui a fait de la lutte contre la corruption une priorité absolue “, a-t-il déclaré à l’ouverture de ce congrès de deux jours qui sera couronné par l’adoption d’une stratégie nationale de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption.
Cette stratégie est un document de référence qui engage les différents acteurs nationaux (magistrats, politiques, journalistes et société civile) dans ce processus, conformément à une feuille de route nettement définie, a-t-il expliqué.
” La lutte contre la corruption ne doit pas être réduite à de simples slogans creux “, a, de son côté, lancé le ministre de la Fonction publique et de la gouvernance, Abid Briki.
” L’instauration d’un système de bonne gouvernance pour combattre la corruption est une responsabilité partagée qui engage tous les acteurs. Elle exige une réforme de l’administration et du secteur de la fonction publique “, a-t-il indiqué.
” Plusieurs cellules de bonne gouvernance ont déjà été créées dans tous les ministères pour assurer le suivi du programme d’action du département en matière de lutte contre la corruption “, a-t-il souligné.
Abid Briki a également fait état de l’engagement du département à mettre en place un système législatif, particulièrement en ce qui concerne le droit d’accès à l’information, la protection des dénonciateurs de la corruption et la déclaration sur l’honneur du patrimoine qui, a-t-il dit, sera destinée à tout fonctionnaire dont la fonction administrative fait l’objet de suspicion de corruption.
La stratégie nationale de lutte contre la corruption doit être officiellement adoptée, au terme du congrès.
Elle sera signée par la présidence du gouvernement, la présidence de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), un représentant du pourvoir judiciaire, l’Instance Nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), le Syndicat National des Journalistes Tunisiens, et un représentant de la société civile.
Dressant un état des lieux des établissements touchés par la corruption, cette stratégie prévoit des plans et des politiques de lutte contre la corruption ainsi qu’un plan d’action détaillé.
Elle définit, également, les responsabilités de chaque signataire de ce document et son rôle dans la lutte contre la corruption à court, à moyen et à long terme.