En l’absence des lois, la réforme du secteur de la Douane pourrait contribuer, de manière significative, à la réduction de la corruption, a affirmé, vendredi, le ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance Abid Briki.
Le ministre qui s’exprimait à Hammamet en marge d’un atelier sur ” le renforcement de l’intégrité dans le secteur de la douane “, a ajouté que la lutte contre la corruption ne se limite pas à la condamnation des agents corrompus mais plutôt à la mise en place d’un climat bannissant.
Le ministre a indiqué que son département avait déjà entamé l’élaboration des lois nécessaires pour combattre ce fléau notamment dans les secteurs vitaux citant à ce propos, le projet de loi sur la lutte contre l’enrichissement illicite et la déclaration du patrimoine qui devra concerner la Douane.
Le ministre a souligné l’importance de la loi relative à la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs qui a été renvoyée en commission pour examen. Cette loi sera bientôt soumise à la plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Pour sa part, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib a souligné que le dossier de la corruption et de la bonne gouvernance dans le secteur de la douane ne peut être traité que dans le cadre d’une approche de réforme globale appelant à la révision des lois inhérentes à la lutte contre ce fléau.
Tabib a appelé à la modernisation de l’administration de la douane pour réduire la corruption et à mettre ce secteur vital à l’abri des tiraillements notamment en ce qui concerne les recrutements et les promotions. Le président de l’Instance a également souligné la nécessité de lutter contre l’impunité et de juger toute personne dont l’implication dans des affaires de corruption a été prouvée.