Les instituteurs et les professeurs de l’enseignement secondaire ont manifesté en masse, mercredi, devant le siège du ministère de l’Education puis devant la présidence du gouvernement à la Kasbah pour contester les déclarations humiliantes du ministre de l’Education, Néji Jalloul, et demandant en faveur de sa démission.
Venus de tous les recoins de la Tunisie, leur nombre se compte par milliers. Six mille selon des sources sécuritaires et 15 mille d’après des sources syndicales, ont scandé des slogans hostiles aux déclarations “humiliantes” et aux réformes engagées par l’actuel ministre de l’éducation Néji Jalloul.
Selon les organisateurs du rassemblement, les instituteurs et les professeurs du secondaire se sentent “humiliés” et “outragés” par le ministre de l’éducation, revendiquant à ce titre sa démission.
Les protestataires sont venus également revendiquer leurs droits pécuniaires, dont l’indemnité de la rentrée scolaire qui n’a pas été versée jusqu’à présent, a déclaré à l’Agence TAP le secrétaire général adjoint du syndicat général de l’enseignement secondaire, Néjib Sellami, faisant remarquer que le ministère de l’éducation est le seul département à ne pas avoir versé les indemnités spécifiques à leurs ayants-droit.
Ils sont là également pour protester contre le gel des recrutements dans la fonction publique, a fait savoir le responsable syndical, plaidant pour une “réforme profonde et globale” du système éducatif loin de l’ingérence du ministre de l’éducation.
Et Sellami d’annoncer que les commissions administratives sectorielles de l’enseignement de base et de l’enseignement secondaire se réuniront les 2 et 3 décembre en vue de discuter des mesures à prendre dans l’avenir.
Voulant scruter la position du ministre, une source responsable s’est refusée à tout commentaire concernant le rassemblement des instituteurs et des professeurs du secondaire.