“La stratégie de transition vers l’économie verte prévoit la création de 50 000 emplois en 2020 et de 200 mille emplois en 2030 ” a déclaré mercredi, Riadh Mouakhar, ministre des Affaires locales et de l’Environnement.
S’exprimant lors de la deuxième journée de la Conférence internationale sur l’investissement “Tunisia 2020”, il a affirmé l’engagement de la Tunisie en faveur de l’économie verte, qu’elle entreprend d’ancrer dans sa politique économique et sociale.
L’engagement de la Tunisie sur cette voie, s’articule, toujours selon le ministre, sur trois axes principaux, stratégique, réglementaire et programmatique. Sur le plan stratégique, trois stratégies structurantes ont été mises en place, la stratégie nationale de développement durable, celle nationale du Changement climatique et la stratégie de transition vers l’économie verte.
“Cette dernière stratégie permettra, outre le nombre important d’emplois qu’elle prévoit de créer à l’horizon 2020, de relever la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de la Tunisie, de moins de 2% actuellement, à 12% à l’horizon 2020 et à 30% à l’horizon 2030 “.
Sur le plan réglementaire, le ministre a souligné qu’il “y a deux voies qui s’ouvrent, soit celle d’une loi spécifique de l’économie verte, soit l’intégration de cette question dans les législations sectorielles. Je pense que, sur le terrain, c’est cette deuxième voie qui est favorisée car la totalité des législations adoptées dernièrement (PPP, loi de l’investissement…) ont bien intégré ce volet de l’économie verte”.
Sur le plan des programmes, Mouakhar a fait savoir que, conformément au plan quinquennal qui retient comme 5ème pilier l’économie verte, son département a mis en place une série de programmes, visant à concrétiser cette orientation.
A titre d’exemple, le ministre a évoqué le projet de traitement des eaux usées. Et d’expliquer “nous envisageons de généraliser le traitement des eaux usées au niveau urbain mais aussi d’intensifier le traitement des eaux usées au niveau rural et surtout d’en améliorer la qualité. Le nombre des stations d’épuration des eaux usées passera de 113 actuellement à 134 au terme de ce projet, dont le montant global s’élève à 5 milliards de dinars. La réutilisation des eaux usées passera de 20% actuellement à 50% en 2020 et à 60% en 2030 “.
Sur un autre plan, toujours selon le ministre, un conseil des ministres a dernièrement décidé “d’abandonner le dépôt dans les décharges des déchets ménagers, en faveur des éco-pôles de tri, de valorisation et de recyclage des déchets. La mise dans les décharges serait uniquement consacrée aux déchets finaux. A ce titre, un projet est en cours de réalisation à Djerba. Deux autres projets sont aussi, en cours sur le Grand Tunis qui génère 30% des déchets nationaux. Cette expérience va être, par la suite, généralisée à toute la République. Des études sont en cours pour identifier les besoins d’installation de nouvelles unités”.
Le ministre a aussi précisé que la gestion des déchets industriels et sanitaires constitue l’une des préoccupations du ministère des Affaires locales et de l’Environnement et que des plans d’action verront bientôt le jour dans ce domaine.