Une exposition intitulée “44 ans de cinéma tunisien” qui revient sur l’histoire du 7ème art dans le pays et ses pionniers a été présentée à l’ouverture de la manifestation cinématographique “Melloulech parle cinéma” ouverte mardi dans la ville de Melloulech (gouvernorat de Mahdia).
Placé sous le thème “Images et sens”, cet évènement qui se tient les 29 et 30 novembre, est organisé par le complexe culturel à Melloulech en partenariat avec l’association cinématographique Afek, l’Association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC) et la maison de la culture de Malloulech.
Dans une déclaration au correspondant de TAP dans la région, Mohamed Ennasri, directeur du complexe culturel, a annoncé que des expositions, des rencontres d’animation, des ateliers et projections-débats de films tunisiens et étrangers sont au menu de cette manifestation qui se poursuivra jusqu’au 1er décembre prochain.
Un premier atelier sur “le langage cinématographique” sera axé sur les oeuvres du réalisateur et scénariste russe Sergueï Mikhailovich Eisenstein à travers la projection de son film culte “Le Cuirassé Potemkine”. Sorti en 1925, ce drame historique muet de 80 minutes traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905.
Le second atelier sur “l’analyse filmique” traite du thème “cinéma et identité” à travers la projection du film “Mille Feuilles” ou “Beautés Cachées” – du titre en arabe “Manmoutech”- du réalisateur tunisien Nouri Bouzid. Sortie le 5 juin 2013, cette comédie dramatique de 1h45 aborde la question du port du voile au temps de la révolution tunisienne.
Le troisième atelier qui examine la question “cinéma et théâtre” sera marquée par la projection du film “Jounoun” réalisé par le Tunisien Fadhel Jaibi et d’après un scénario qu’il a coécrit avec Jalila Baccar. Ce chef d’oeuvre qui s’inscrit dans le genre du théâtre politique est réalisé en 2006 et sorti en 2008. Il est l’adaptation filmée de la pièce de théâtre portant le même nom et qui fait immersion dans le quotidien d’une famille pauvre de la Capitale, en partant du cas de l’un de ses membres appelé “Noun”, interné à plusieurs reprises dans un hôpital psychiatrique pour schizophrénie.
Au cours du dernier atelier sur “le cinéma et la réalité sociale” sera projeté le film “Vent de Chênes” (Rih el Fernane) du réalisateur tunisien Hamadi Arafa.