Le parti destourien libre (PDL) a affirmé samedi que les rencontres qui ont eu lieu entre d’anciens responsables du RCD dissous et des dirigeants d’Ennahdha et les excuses émanant de certains ex-ministres ainsi que les déclarations faites par des personnalités et des dirigeants de partis qui se présentent comme partis destouriens à propos du rapprochement entre destouriens et islamistes “n’engagent en rien le parti”.
Réuni ce samedi, le bureau politique du parti destourien libre ajoute dans un communiqué, que les informations relayées par certains médias à propos de la préparation d’un éventuel rapprochement entre les deux courants, “n’ont aucun fondement”. Le parti destourien n’a rien à avoir avec ce projet et cette question ne le concerne pas réellement. Ceux qui défendent cette vision doivent parler en leur nom et au nom de leurs partis sans engager l’ensemble des destouriens, se défend le parti.
Le bureau politique du PDL annonce également la décision de créer une commission regroupant des avocats et des juristes qui aura à élaborer un document et à le soumettre à la commission de législation générale au parlement pour demander l’amendement de la loi organique organisant la justice transitionnelle. Le parti estime que cette loi a été élaborée au cours d’une étape marquée par l’exclusion et par l’hégémonie de courants opposés à l’ancien régime.
Il s’agit, selon le parti, de “purger” cette loi de toutes “les violations aux principes des droits humains et aux conditions d’un procès équitable, notamment à travers l’examen de la légitimité des décisions de l’Instance vérité et dignité avec sa composition actuelle à laquelle manque 6 membres”.