La secrétaire générale du syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaire, Habiba Mizouni a déclaré à la TAP que le syndicat tient, mercredi, à l’hôpital La Rabta à Tunis, une réunion avec les cadres médicaux et paramédicaux ainsi qu’avec les agents de la santé pour discuter, a-t-elle dit, de “la situation chaotique” dans laquelle se trouve, aujourd’hui, le secteur public de la santé et décider des formes de protestation qui seront adoptées pour le défendre face au manquement de l’autorité de tutelle à son devoir.
Les difficultés du secteur seront soumises, a-t-elle dit, à la commission administrative nationale de l’union générale tunisienne du travail (UGTT), soulignant la détermination à défendre le secteur public de la santé ainsi que tout le personnel de santé face aux politiques visant à le marginaliser dans le but de le laisser engloutir par la privatisation.
Mizouni a ajouté que l’autorité de tutelle n’a pas présenté de solutions à la situation du secteur qui s’empire de jour en jour et a refusé toutes les propositions d’action collective, notamment, après la réunion qu’elle a eue, récemment, avec les membres du syndicat et qui a porté sur les problèmes du secteur et au cours de laquelle le syndicat a appelé à remédier aux difficultés qui se répercutent sur le droit du citoyen à la santé dans les établissements publics hospitalo-universitaires et régionaux de santé .
De son côté, le ministère de la santé a publié, aujourd’hui, un communiqué dans lequel il se dit étonné de la déclaration publiée à la suite de cette réunion par le syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaires qui ne reflète pas la teneur de la réunion tenue le 16 novembre 2016 sous la présidence de la ministre de la santé.
Le ministère se dit, notamment, étonné des accusations portées à son encontre par le syndicat s’agissant, notamment, de l’absence d’une vision stratégique claire et de l’existence de tentatives visant à menacer les médecins dans le but de frapper l’action syndicale, en plus de l’absence d’une volonté de dialogue chez le ministère au sujet de la question relative aux médecins spécialistes dans les régions et de l’amélioration des conditions des professionnels du secteur.
Le ministère fait, en outre, part de son profond regret face à de telles déclarations contraires à l’esprit positif qui a marqué cette première réunion avec le bureau du syndicat des médecins universitaires, une réunion qui, lit-on de même source, ne portait pas sur la vision stratégique du département de la santé mais qui fut consacrée aux préoccupations des professionnels dont, notamment, le renforcement des spécialités médicales dans les régions et la promotion des conditions de travail.
Le communiqué ajoute que le ministère demeure attaché au dialogue constructif avec les partenaires sociaux et appelle le syndicat des médecins, pharmaciens et médecins dentistes hospitalo-universitaire à continuer à faire preuve de disposition au dialogue positif sur les questions relatives au secteur de la santé.