Les dirigeants au Mouvement Nidaa Tounes Lazhar Akremi, Abdelaziz Mezoughi et et Abdessatar Massoudi ont proposé, mardi, l’élection d’une nouvelle direction pour mettre un terme aux conflits au sein du parti.
Selon une déclaration signée par les trois dirigeants, l’élection d’une nouvelle direction est la meilleure solution pour résoudre la crise qui secoue le parti.
La crise de leadership qui affecte le Mouvement Nidaa Tounes depuis sa victoire aux élections législatives et présidentielle, explique-t-on dans la déclaration, exige plus que jamais une solution démocratique radicale qui engage toutes les parties du conflit, partant de la conviction qu’il ne peut y avoir de règlement de cette crise sans l’organisation d’élections directes, libres et transparentes.
Cette proposition s’inscrit dans le cadre d’une initiative lancée par les trois dirigeants et qui prévoit notamment l’élection du président du parti et de son secrétaire général parmi les membres de l’Instance constitutive et du comité politique issus de la réunion de Sousse, et le bureau exécutif du parti.
Il s’agit, également, de l’élection du bureau politique du parti dont le quorum sera fixé ultérieurement dans le manifeste électoral. L’instance élective doit être composée des adhérents du parti durant la période 2012-2014.
L’Instance nationale de sauvetage du Mouvement Nidaa Tounes avait annoncé, dimanche dernier, la désignation du membre du bureau politique, Moncef Sallemi comme coordinateur général du processus de réforme et de sauvetage du parti.
Moncef Sallemi aura pour mission de mener à terme les négociations et le processus d’unification du parti et d’aboutir à l’élaboration d’une feuille de route définitive à même de permettre l’organisation du premier congrès électif du Mouvement.
Réuni lundi soir, le comité politique du Mouvement Nidaa Tounes s’est déclaré catégoriquement opposé à cette ” manœuvre putschiste ” et a annoncé son intention de soumettre les membres de l’Instance nationale de sauvetage du Mouvement Nidaa Tounes à la Commission du règlement intérieur pour prendre les mesures juridiques nécessaires à leur égard.