Le bureau exécutif de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) s’est dit ” choqué ” par les campagnes de dénigrement ayant ciblé les magistrats et la profession, après la décision rendue lundi dernier dans l’affaire de Lotfi Nagdh.
L’AMT regrette dans une déclaration, les tentatives visant à mettre en cause l’indépendance et la loyauté de la justice, ainsi que les accusations ayant ciblé les magistrats de la part de partis politiques, de représentants du pouvoir législatif et de ceux qui ” prétendent être des défenseurs des droits humains “.
L’association appelle le pouvoir législatif à assumer pleinement ses responsabilités dans la garantie de la sécurité des magistrats en charge de l’affaire. Ces derniers continueront à s’occuper de cette affaire malgré les menaces, affirme la même source.
Et d’ajouter que le bureau exécutif de l’AMT suit de près l’affaire Lotfi Nagdh et prendra les mesures nécessaires.
Par ailleurs, le bureau exécutif a exprimé sa ” forte indignation ” et sa ” profonde préoccupation ” face à la mobilisation politique des proches de Lotfi Nagdh et des accusés lors du procès, à dessein de faire pression sur la justice.
L’association met en garde contre ” de graves dérives ” de certains partis politiques, députés et journalistes qui ont ” ouvert la voie aux procès publics et à l’instrumentalisation politique de l’affaire “.
L’AMT a, par ailleurs, exprimé son soutien aux magistrats du Tribunal de première instance de Sousse.
Le Tribunal de première instance de Sousse avait prononcé, lundi dernier, un non-lieu pour tous les mis en cause dans l’affaire de l’assassinat, le 18 octobre 2012, de Lotfi Nagdh, secrétaire général de l’Union régionale des agriculteurs de Tataouine et dirigeant de Nidaa Tounes.