Des partis politiques ont critiqué mercredi le non-lieu prononcé dans l’affaire de Lotfi Nagdh, coordinateur régional de Nidaa Tounes et président de l’Union régionale de l’Agriculture à Tataouine.
Dans des déclarations, les partis mettent, notamment, en garde contre le retour des ” ligues de protection de la révolution “.
Ils considèrent que le traitement judiciaire de cette affaire aura de graves répercussions de nature à replonger les Tunisiens dans le cycle de la violence politique.
Afek Tounes appelle toutes les forces démocratiques à dénoncer ” ces groupes hors la loi ” en allusion aux ” ligues de protection de la révolution “.
Le parti exprime son inquiétude de voir cette sentence créer une crise politique qui risque de menacer le processus transitionnel.
Le parti dénonce, dans sa déclaration, les tentatives, ouvertement ou subrepticement, de mettre la main sur les institutions de l’Etat, le pouvoir judiciaire en particulier.
Le parti de l’initiative nationale destourienne estime pour sa part qu’aujourd’hui, la Tunisie a plus que besoin d’unité nationale, de stabilité, de sécurité et de conciliation, en œuvrant à rétablir la confiance du citoyen dans la justice, loin des tiraillements politiques.
Le parti met en garde contre le retour des ligues de protection de la révolution à leurs activités et à leur provocation, à travers, un discours incitant à la haine et la division.
Selon lui, la décision de la justice, prononcée lundi, est un jugement rendu en première instance, expliquant que le processus judiciaire est encore long.
Le Front populaire décrit cette décision comme un ” mauvais indice ” pour le processus de révélation de la vérité sur les assassinats politiques.
La coalition politique s’interroge, dans la foulée, sur le sort des dossiers des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi ainsi que de tous les dossiers de terrorisme, s’ils sont traités sur la base des compromis politiques.
Le Parti des patriotes démocrates unifiés (PPDU) considère que la décision du non-lieu rendue en première instance adoptée par les deux partis au pouvoir Nidaa Tounes et Ennahdha.