Les membres du comité élargi des jeunes du mouvement Nidaa Tounes à Sousse ont annoncé, mardi, leur démission collective du parti, suite au non-lieu prononcé, lundi soir en faveur des accusés dans l’affaire de Lotfi Nagdh.
Les 37 signataires de la démission collective ont déclaré avoir réalisé, après la prononciation de la sentence, que Nidaa Tounes n’a aucun pouvoir lui permettant de défendre ses partisans et de préserver leur intégrité physique.
Dans une déclaration à la TAP, le coordinateur régional des jeunes du parti à Sousse, Mohamed Ali Slama a assuré que le jugement rendu dans l’affaire du président de l’Union régional de l’Agriculture à Tataouine a suscité la déception des envers leur parti, ses dirigeants et ses bases.
La chambre criminelle près le tribunal de première instance de Sousse 1 a prononcé, lundi soir à une heure tardive, un non-lieu en faveur des accusés dans l’affaire du meurtre du coordinateur régional du mouvement Nidaa Tounes Lotfi Nagdh.
Le tribunal a, également, condamné des accusés dans cette affaire à des peines allant de six mois à un an de prison ferme pour agression violente, participation à la rixe et détention d’arme blanche.
Pour rappel, quatre personnes, membres de la Ligue, dite de “protection de la révolution”, sont accusées d’avoir lynché à mort, le coordinateur régional du mouvement Nidaa Tounes et président de l’Union régionale des agriculteurs à Tataouine Lotfi Nagdh, le 18 octobre 2012, devant son bureau, lors d’une manifestation hostile à Nidaa Tounes.