Un conseil ministériel restreint se tiendra le 21 novembre 2016, pour trancher dans l’affaire des terres domaniales à Jemna (gouvernorat de Kébili), à travers la transformation de l’Association de Jemna en une coopérative de production, chargée de la gestion des oasis de la région, a annoncé lundi, le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche Samir Taieb.
Le conseil examinera, également, la possibilité de distribuer 20 terres agricoles domaniales, d’une superficie globale de 11 mille ha, a -t-il ajouté lors d’une réunion de la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de commerce et de services de l’Assemblée des Représentants du Peuple pour l’examen du projet de budget du ministère de 2017.
” La distribution de ces fermes sera effectuée conformément à la loi numéro 84 de 1984, fixant l’organisation des unités coopératives de production agricole “, a-t-il précisé, notant que cette loi sera amendée pour remédier aux défaillances actuelles.
D’après Taieb, le ministère ne cèdera pas ses terres, d’une manière arbitraire ou non étudiée, d’autant plus qu’elles relève des biens de la communauté nationale.
” L’Office des terres domaniales n’est plus en mesure de gérer les terres domaniales, dont la superficie représente 70 mille ha “, a fait remarquer le ministre, affirmant que cet Office ne peut gérer que 20 mille ha.
Faut-il rappeler que Mabrouk Kourchid, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances, chargé des domaines de l’Etat et des affaires foncières, avait annoncé, dans un entretien accordé à l’agence TAP, que l’Etat n’a pas recensé la totalité de ses domaines privés et ne dispose pas d’une carte précise les concernant, 60 ans après l’indépendance.
Un bras de fer oppose depuis plusieurs semaines le secrétariat d’Etat aux domaines de l’Etat et des affaires foncières et l’association de protection des oasis de Jemna, qui gère illégalement depuis 2011,”Henchir Maamar” et “Henchir Stil” à Jemna, dans le gouvernorat de Kebil. L’association a organisé une vente aux enchères de la récolte des dattes qui a rapporté 1,700 million de dinars.
Cette vente a eu lieu malgré un jugement en référé rendu par le Tribunal de première instance de Kébili (n° 2172 du 15 septembre 2016) sur la base d’un arrêté des domaines de l’Etat portant annulation de la première adjudication datée du 18 septembre dernier.