Le syndicat du corps diplomatique s’est dit préoccupé par la persistance des “désignations parachutées” dans nombre de missions à l’étranger ainsi que par “les déclarations officielles” appelant à désigner des cadres administratifs n’appartenant pas au ministère des Affaires étrangères à la tête des missions diplomatiques et consulaires “dans le cadre du règlement de situations administratives”.
Le syndicat a affirmé, lundi, dans un communiqué, son attachement à la neutralité du service diplomatique, soulignant l’impératif de le tenir loin des quotas partisans, relevant son refus de principe à toute désignation ne respectant pas la compétence requise.
“Les diplomates du ministère des Affaires étrangères ont suffisamment d’expérience et de compétence pour occuper des postes de responsabilité et être désignés à la tête des missions diplomatiques et consulaires à l’étranger”, lit-on de même source.
Les membres du syndicat du corps diplomatique avaient observé, jeudi dernier, une grève avec port de brassard rouge dans toutes les missions diplomatiques permanentes et consulaires, tout en continuant à fournir les services consulaires urgents aux Tunisiens établis à l’étranger.
Le secrétaire général du syndicat Seifeddine Flis a déclaré à l’Agence TAP que la grève a été décidée en réaction à l’indifférence de l’administration vis-à-vis des revendications légitimes des diplomates. Il s’agit, en premier lieu, de l’adoption du statut du corps diplomatique étant donné que l’ancien statut, en vigueur depuis 1991, n’est plus adapté à l’évolution de la diplomatie tunisienne.
Parmi les revendications figurent également la révision de l’organigramme du ministère ainsi que la question des concours et du cursus professionnel des diplomates.