” Le projet de loi de finances proposé par le gouvernement (dont Ennahdha fait partie) sera adopté par consensus après application de certains amendements et améliorations “, a affirmé, samedi, le président du Conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha, Abdelkarim Haroui.
Cette loi ne sera adoptée que si elle répond aux aspirations des Tunisiens et sert l’intérêt de la Tunisie, a-t-il promis à l’issue des travaux de la 7e session du Conseil de la Choura du Mouvement Ennahdha.
La masse salariale a atteint un seuil élevé qui risque de compromettre les équilibres financiers de l’Etat, a-t-il révélé en faisant allusion à la proposition du gouvernement de reporter le versement des majorations salariales.
Pour aboutir à une solution médiane qui, à la fois, préserve le droit des salariés, favorise la maîtrise des prix et maintient les équilibres financiers, le conflit ouvert avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à ce sujet doit être réglé par la voie du dialogue et de négociation, a-t-il estimé.
A ce propos, Abdelkarim Harouni a émis le souhait de voir les salariés, les hommes d’affaires et le gouvernement trouver un règlement qui limite les dettes et l’endettement, garantit les équilibres financiers et prend en considération les pressions qui pèsent sur le gouvernement et les difficultés auxquelles il fait face.
” Le gouvernement n’a aucune intention d’annuler les majorations salariales. Il est réellement engagé à appliquer ces augmentations “, a-t-il rassuré.
Selon Harouni, la réunion du Conseil de la Choura a abouti à un ensemble de conclusions qui consistent notamment ” dans le besoin d’une sincère et réelle volonté politique de combattre la corruption, la dilapidation des fonds publics et l’évasion fiscale, d’instaurer un climat favorable à l’investissement et d’appliquer le contrat social “.
Au sujet de la question de la levée du secret bancaire, le président du Conseil de la Choura a proposé d’entreprendre cette démarche exclusivement pour les hommes politiques et les hommes d’affaires actifs dans la vie publique.