Anouar Maarouf, ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie Numérique a indiqué qu’il existe de grandes problèmatiques au niveau de la gouvernance concernant le projet de numérisation dans lequel s’est engagé le pays, évoquant le programme “Tunisie numérique 2020”.
Répondant aux questions des députés lors de la séance consacrée jeudi, au budget de son département par la commission de l’industrie, de l’énergie, des richesses naturelles, de l’infrastructure de base et de l’environnement, relevant de l’ARP, le ministre a estimé qu’il y a une lenteur dans la réalisation des projets alors que la Tunisie pourrait être une base d’implantation des sociétés dans l’économie numérique.
Des ilots se sont constitués au sein de l’administration, a t-il affirmé, après le changement des statuts des établissements et des ministères et une disparité a été enregistrée dans les acquis, ce qui rend difficile d’attirer les compétences administratives d’un établissement à un ministère et d’un département ministériel à un autre.
Le budget du ministère a été fixé à 127,142 millions de dinars contre 137,927 MD en 2016 (-7,8%). Les dépenses de gestion se montent à 19,817 MD alors que celles de développement ont été fixées à 17,325 MD.
De leur coté, les députés de la Commission, ont pointé lors du débat, l’écart entre les ambitions des responsables du ministère et la réalité.
Ils ont soulevé, ainsi, la nécessité d’accorder une plus grande importance aux régions, et de veiller à la continuité des activités du ministère, s’interrogeant sur le sort d’un certain nombre de projets initiés par les anciens ministres.
Certains députés ont aussi, évoqué les services de la Poste Tunisienne relevant de la tutelle du ministère des Technologies de la Communication, s’arrêtant longuement sur le rôle que joue cette administration et évoquant les problèmes rencontrés par les citoyens, surtout dans les régions intérieures pour accéder aux services postaux.