Mohamed Jmour, membre du comité de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi a dit espérer que le fait d’évoquer l’affaire des deux martyrs au Conseil de sécurité nationale reflète une volonté politique de faire avancer leurs dossiers restés en suspens dans les tribunaux.
Jmour s’exprimait, mercredi, au cours du rassemblement de protestation hebdomadaire devant le ministère de l’Intérieur pour réclamer la vérité sur les assassinats de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi.
Dans une déclaration à l’agence TAP, le membre du comité de défense a estimé que “pour concrétiser cette volonté, le ministre de l’Intérieur et le directeur de la sécurité nationale devront mener des investigations sur ces dossiers et fournir des éléments qui ne sont pas parvenus aux juges d’instruction”.
Il s’agit donc de traduire les recommandations du président de la République en actes concrets, a-t-il ajouté.
Jmour a aussi appelé le ministre de la Justice, en sa qualité de président du parquet, à relancer le dossier.
Les comités de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi avaient exprimé, à plusieurs occasions, des doutes sur l’indépendance des investigations judiciaires dans les deux affaires menées par un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis, accusant celui-ci de dissimuler des éléments importants des dossiers.
Réuni lundi 7 novembre, le Conseil de sécurité nationale a adopté la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme.
Les dossiers des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi ont été évoqués lors de la réunion. Le président de la République a insisté sur la nécessité de “déterminer les responsabilités et d’œuvrer à dévoiler toute la vérité dans les plus brefs délais”.