L’aéroport de Tunis-Carthage ne fait plus honneur à la Tunisie, en tant que première vitrine pour les visiteurs du pays, a indiqué le ministre du Transport, Anis Ghedira, lors d’une séance d’audition organisée, mercredi, par la Commission de l’Agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services relevant de l’ARP, soulignant que la décision de transfert de l’aéroport vers une autre région n’a pas été prise jusqu’à ce jour.
” Cette décision doit être fondée sur des critères scientifiques et techniques “, a fait savoir le ministre, précisant que son département a engagé des études dans ce sens (actuellement en phase finale), relatives à la capacité d’accueil des voyageurs durant les années à venir en Tunisie.
Ces études devront aboutir à 3 scénarii. Le premier consiste en l’extension et l’aménagement de l’aéroport pour un coût global avoisinant les 700 millions de dinars (MD).
La capacité d’accueil s’élèvera ainsi à 9 millions de voyageurs par an.
Le deuxième scénario consiste à la construction d’un nouvel aéroport qui viendrait s’ajouter à celui de Tunis-Carthage, alors que le troisième concerne la réalisation d’un aéroport qui remplace l’ancien, ce qui nécessite le choix d’un emplacement stratégique, comprenant tous les services relatifs au transport aérien et une infrastructure moderne.
” Cette étude sera présentée, au cours de la deuxième quinzaine du mois de janvier 2016, à un conseil ministériel, afin de prendre la décision adéquate “, a-t-il indiqué.
En ce qui concerne le transport maritime, le ministre a fait savoir qu’actuellement et pour la 1ére fois, depuis 5 ans, le port de Radès n’a enregistré aucun retard, bien que le nombre de conteneurs ait évolué de 15%, en comparaison avec 2015, ce qui prouve l’amélioration du rendement du port.
Pour ce qui est du budget du ministère de Transport, pour l’année 2017, Ghedira a indiqué que son département a proposé un budget ” ambitieux “, de l’ordre de 959 MD, mais en raison des contraintes des équilibres budgetaires, le budget alloué a été de 651 MD.
Les dépenses de développement seront de l’ordre de 182 MD, en 2017, contre 199 MD en 2016, ce qui représente une baisse de 8,5%.
Ghedira a noté, également, que les investissements dans le secteur de transport se sont accrus grâce à l’appui des sociétés nationales.
D’après lui, le budget réservé au ministère de Transport ne couvre pas le financement de plusieurs projets, notamment ceux relatifs aux programmes de renouvellement du parc des bus et des équipements de transport ferroviaire, des voyageurs, au transport du phosphate…
Les interrogations des députés, lors de cette séance, ont porté surtout sur le transport rural scolaire, les critères pris en considération lors de distribution des moyens de transport sur les régions, la dégradation du réseau ferroviaire…