L’Union Générale Tunisienne du Travail a refusé, samedi, une nouvelle formule proposée par le gouvernement concernant le rééchelonnement des majorations salariales et ce lors d’une séance de travail tenue au palais du gouvernement à La Kasbah sur la loi de finances 2017.
Joint au téléphone par la TAP, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mouldi Jendoubi a indiqué que les points de vue entre le gouvernement et l’organisation syndicale divergent encore concernant les majorations salariales, ajoutant que l’UGTT a, encore une fois, refusé une autre proposition qui consiste à reporter le versement des majorations salariales à 2018 au lieu de 2019.
Il a, par ailleurs, fait savoir qu’une réunion est prévue début de la semaine prochaine afin de poursuivre le dialogue autour de cette question, réitérant le refus catégorique de l’UGTT de tout report de versement des majorations salariales.
Tout en appelant le gouvernement à respecter les accords conclus, Jendoubi a indiqué que la rétractation du gouvernement quant au versement des majorations salariales est due à ses engagements envers les bailleurs de fonds étrangers qui considèrent que la masse salariale en Tunisie est élevée.
La délégation gouvernementale, a-t-il dit, a informé les représentants de l’UGTT des pressions financières des parties créancières pour inciter le gouvernement à payer ses dettes.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Belgacem Ayari a fait savoir que la délégation de l’UGTT a appelé le gouvernement, lors de cette réunion, à présenter des statistiques pour s’assurer si les entreprises remplissent leur devoir fiscal, précisant que le gouvernement a répondu favorablement à cette requête.
Il a, par ailleurs, estimé que l’opposition de l’UGTT au projet de loi de finances 2017 proposé par le gouvernement ne veut aucunement dire qu’elle ne soutient pas le gouvernment.
De son côté, le ministre des affaires sociales, Mohamed Trabelsi a indiqué à la TAP que la nouvelle formule de rééchelonnement des majorations salariales ne signifie pas que le gouvernement entend renoncer aux majorations salariales, affirmant, à cet égard, l’engagement du gouvernement à respecter les accords conclus.
Il a, par ailleurs, souligné que si le gouvernement souhaite retarder le versement des majorations salariales, c’est en raison, a-t-il dit, de la situation économique et financière difficile que connaît actuellement le pays.
Trabelsi a, néanmoins, formulé le souhait de trouver un terrain d’entente avec l’organisation syndicale et de parvenir à un compromis sur cette question.