Un nombre de jeunes promoteurs ayant adhéré au programme national d’incitation destiné aux diplômés du supérieur pour la mise en place de projets dans le domaine de la construction et des travaux publics, ont appelé à sa généralisation sur les autres ministères et à d’autres secteurs.
Le programme a été mis en place, en juillet dernier, par le ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire.
Les jeunes promoteurs ont mis l’accent sur l’importance de ce programme dans le renforcement de l’initiative privée, notamment dans les régions de l’intérieur, lesquelles (régions) ont un besoin de projets et de création d’emplois.
Dans des déclarations à TAP, ces promoteurs ont signalé que cette expérience permettra d’accéder progressivement au domaine des affaires.
Il s’agit en outre de les préparer à assumer le rôle de propriétaires de projets notamment dans le secteur des travaux publics.
Sur un autre plan, ils ont évoqué les difficultés auxquelles ils ont fait face lors de la création de leurs petites entreprises, au niveau administratif estimant que les démarches administratives sont caractérisées par leur complexité (registre du commerce, les tribunaux, les recettes des finances et les démarches de la banques de solidarité….).
Le ministère de l’équipement a démarré une expérience pilote consistant à mettre en place un programme national d’incitation à la création de petits projets de travaux publics au profit des diplômés du supérieur (construction et travaux publics), dans l’objectif de créer des petite entreprises, notamment de travaux publics chargées de la maintenance des routes dans touts les 24 gouvernorats du pays.
Le programme a mobilisé un volume d’investissements de près de 12 millions de dinars (MD) soit une moyenne de 130 mille dinars pour chaque petite entreprise, sous forme de financement de la banque tunisienne de solidarité (BTS) sans revendiquer un autofinancement de la part des promoteurs.
L’objectif de l’expérience est de créer une nouvelle génération de petits promoteurs spécialisés dans la maintenance des routes, dans l’objectif de répondre aux besoins croissants au niveau de la maintenance des routes à cause e l’élargissement de l’espace urbain et la vétusté de l’infrastructure de base.
Généralisation de l’expérience
Mohamed Amine Ben Soltane du gouvernorat de Tunis (31 ans Master en génie civile) a affirmé qu’il a intégré le programme. Son projet, d’une valeur de 150 mille dinars financé par la BTS.
Il a estimé que cette expérience ne manquera pas d’encourager l’initiative privée et d’ouvrir de nouvelles opportunités devant les diplômés du supérieur. Il a appelé à la généraliser sur les autres ministères et à d’autres secteurs.
S’agissant des problèmes rencontrés, il a affirmé que sa volonté de réussir son projet a été plus grande que les entraves qui pouvaient le rencontrer.
Le seul problème, a-t-il encore précisé, est le non adéquation entre sa spécialité (génie civile) et l’activité qu’il exerce actuellement.
Il a par ailleurs précisé qu’il a obtenu ses bénéfices d’un seul appel d’offres (environ 20 mille dinars) dans un délais d’une semaine après avoir achever toutes démarches administratives.
Lenteur des procédures administratives
La lenteur des procédures administratives constitue le plus grand problème auquel a été confronté le promoteur Walid Hakeiemya, du gouvernorat du Kef (29 ans), ce qui a entravé le démarrage de son projet, qui n’a eu lieu que durant le mois de septembre 2016.
Le jeune promoteur, disposant d’un diplôme de technicien supérieur en génie civile, considère que l’effort déployé par le département de l’Equipement au niveau de la centrale en vue de faciliter les procédures et faire réussir le projet, doit être accompagné par un effort à l’échelle régionale pour minimiser les difficultés affrontées par les promoteurs.
Il a rappelé qu’il a participé à une session de formation organisée par le ministère avant l’obtention de l’autorisation légale pour la réalisation d’un projet d’une valeur de 150 mille dinars, financé par la Banque Tunisienne de la Solidarité. Ce projet, qui a permis la création de 3 postes d’emploi, consiste en la réparation des bas cotés et des fosses des routes.
Il a noté que le fait de se contenter uniquement, au niveau de son activité, de la maintenance des routes, constitue une entrave pour la pérennité de son projet, tout au long de l’année, appelant le département de l’Equipement à élargir les champs de ses interventions et aussi de généraliser cette expérience pour être appliquée au sein d’autres ministères, dont celui de l’agriculture, et également les municipalités.
De son côté, Mohamed karway, promoteur de projet de maintenance des routes et des travaux généraux, s’est plaint de la complexité des procédures administratives ce qui a causé le retard de lancement de son projet (octobre dernier).