La Fédération palestinienne de football (PFA) envisage de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) si la Fifa ne sanctionne pas la Fédération israélienne pour les matches organisés dans des colonies établies par l’occupant israélien en Cisjordanie occupée.
Une réunion du comité de surveillance de la Fifa chargé du dossier, présidé par le Sud-Africain Tokyo Sexwale, s’est tenue mardi à Zurich, a indiqué la Fifa dans un communiqué.
Selon le président de la PFA Jibril Rajoub, les sept heures de discussion de mardi n’ont permis aucune avancée. “Israël n’est venu avec aucun argument sérieux. Je ne pense pas qu’il y aura un accord”, a-t-il déclaré à l’AFP. Si M. Rajoub a dit faire “confiance” à la Fifa et attendre la décision définitive de son Conseil, qui pourrait être connue en janvier prochain, il s’est réservé la possibilité de s’en remettre à la plus haute juridiction sportive.
“Si cela ne progresse pas, nous pouvons aller devant le TAS”, a-t-il prévenu. “Nous n’abandonnerons pas. Nous n’accepterons jamais aucun compromis”, a-t-il insisté.
Au coeur de la dispute, six clubs de différentes divisions du championnat israélien, implantés dans des colonies israéliennes de Cisjordanie occupée, dont la construction est considérée comme illégale par le droit international.
La Fédération palestinienne demande à la Fifa d’interdire à ces clubs d’évoluer ou de les relocaliser dans les limites des frontières reconnues d’Israël.
Des restrictions de déplacement imposés par Israël aux joueurs palestiniens sont également dénoncés par la PFA. Début octobre, le nouveau président de la Fifa Gianni Infantino avait affirmé que la résolution du différend entre Israël et Palestine constituait “une de (ses) priorités”.
La question avait ensuite été abordée mi-octobre lors de la réunion du Conseil de la Fifa, le gouvernement du football mondial. Mais M. Sexwale n’y avait alors présenté qu’un point d’étape, et non son rapport final.