Le ministre de la fonction publique et de la gouvernance, Abid Briki, a donné lundi à Tabarka, gouvernorat de Jendouba, le coup d’envoi de la consultation nationale sur le projet de stratégie nationale de modernisation de l’administration et de a fonction publique.
“Le projet a pour objectif de moderniser les services administratifs afin qu’ils répondent aux attentes des administrés et soient en harmonie avec les critères et orientations internationaux et vise à mettre en place une feuille de route pour transformer l’administration en locomotive impulsant le développement”, a-t-il souligné dans une déclaration à l’agence TAP.
Le ministre a précisé, d’autre part, que le projet de stratégie vise à relever le taux de croissance économique de 2 points au moins, à fixer les rôles et les responsabilités en mettant en place des mécanismes d’engagement et de reddition de comptes, outre la concrétisation des dispositions de la constitution en matière d’administration publique.
“L’adoption du principe de partenariat est une garantie de la réussite des reformes escomptées”, a-t-il ajouté.
Abid Briki a imputé l’échec des réformes précédentes à leur conception “dans des bureaux fermés” et au manque de suivi et de contrôle.
“C’étaient des réformes imposées par certains départements financiers ou pour jeter la poudre aux yeux, loin de toute action sérieuse et de la réalité”, a estimé le ministre.
Les experts ont mis en exergue lors de cette conférence en présence de fonctionnaires de cinq gouvernorats (Bizerte, Jendouba, Beja, Seliana et le Kef), l’importance de la gestion des ressources humaines, l’élaboration d’un système informatisé, nécessaire à la prise de décisions en matière de gestion des ressources humaines et de solutions aux problématiques structurelles dans la fonction publique.
Ils ont soulevé d’autre part l’inadéquation des ressources humaines avec les besoins réels de l’administration. A titre d’exemple, ils ont relevé que les recrutements entre 2010 à 2015 ont connu un surplus de 100 mille recrues supplémentaires par rapport aux 510 mille recrues dans la fonction publique de 1957 à 2010.
D’autres experts ont appelé à “une révision du système compliqué actuel des salaires qui ne garantit pas une égalité entre les fonctionnaires de même catégorie ou niveau d’étude”.