Faouzi Ben Abderrahmane, membre du bureau politique du parti Afek Tounes a indiqué que l’adoption d’une stratégie nationale globale qui tarit les sources de la corruption constitue la clé de réussite du gouvernement de Youssef Chahed dans la réalisation des priorités de son programme d’action.
La lutte contre la corruption dans l’administration tunisienne est tributaire du renforcement de la transparence, de la bonne gouvernance et des compétences ainsi que de la simplification des lois et l’allègement des procédures à travers la mise en place de l’administration numérique, a-t-il ajouté dans un entretien accordé à l’agence TAP.
L’administration doit être un moteur de croissance et le modèle de développement doit être changé d’un modèle de rente à un modèle de production, a-t-il soutenu.
Faouzi Ben Aderrahmane, dont le parti est signataire du Document de Carthage définissant les priorités du gouvernement d’union nationale, a souligné que l’instauration de l’Etat de droit et des institutions exige de demander des comptes aux corrompus et de poursuivre en justice “les grosses têtes” dans le cadre d’une stratégie ciblant toutes les catégories et les secteurs concernés.
D’après le dirigreant à Afek Tounes, les secteurs les plus concernés par la corruption sont l’administration, la justice, les médias, le milieu des affaires et des finances et la sécurité. Il s’agit pour lui de doter le Pôle judiciaire en moyens humains, financiers et logistiques requis et de mettre en place l’Instance nationale permanente de lutte contre la corruption conformément à l’article 7 de la Constitution.
Au sujet de la lutte contre le terrorisme, Faouzi Ben Abderrahmane a estimé que tarir les sources du terrorisme exige de surveiller les sources de financement provenant principalement de l’étranger, de renforcer le contrôle des associations financées par des parties étrangères suspectes, de poursuivre les groupes terroristes et les réseaux d’envoi des jeunes à l’étranger.
Il s’agit en outre, a-t-il proposé, d’oeuvrer à consolider l’identité et la spécificité tunisienne au sein de la famille, à l’école et dans les structures culturelles et sportives.