Le compte à rebours pour le lancement de la 27 ème édition des Journées cinématographiques de Carthage a commencé. Quelques heures seulement et le tapis rouge sera déroulé pour les invités du festival qui fête ses cinquante ans dans une édition spéciale.
Dans les rues de la Capitale, depuis la veille tout est déjà prêt pour une course au Tanit d’or et les autres récompenses de ce festival cinématographique arabe et africain longtemps ouvert sur le reste du cinéma du monde.
Les deux affiches du festival, une pour le cinquantenaire et une autre pour les JCC, annoncent le retour des festivités pour une semaine non stop de projections, de débats et de rencontres entre cinéastes confirmés, jeunes cinéastes, producteurs, et public cinéphile.
Une rentrée cinématographique annuelle en force pour cette édition, entre spots publicitaires en boucle sur les réseaux sociaux, facebook et twitter , et les différents médias nationaux et étrangers, qui auront l’exclusivité de filmer en direct toutes les manifestations prévues, du jour de l’ouverture jusqu’au celui de la clôture prévue le 05 novembre prochain.
Partenaire du festival, la chaîne TV5 Monde sera comme d’habitude présentée par l’émission MOE, destinée spécialement au public arabe et africain, pour filmer et suivre l’actualité lors de cette édition anniversaire.
Côté communication, la bande annonce des JCC montre une jeune chorégraphe en rouge et noir, prenant la forme du Tanit du festival. Une autre annonce publicitaire du festival dresse l’image d’un tanit géant planant sur une salle de cinéma sous le regard des cinéphiles présents.
Accompagnée de la voix de l’Egyptien Mohamed Mounir, la bande annonce des films en compétition annonce un festival d’un demi siècle de rêves, de sentiments, de sensations et d’histoires.
Le calendrier des projections est déjà annoncé dans les différentes salles de la capitale mais aussi sous une tente géante à l’avenue bourguiba qui accueillera des projections quotidiennes, ouvertes au public.
Au total plus de mille projections sont prévues dans les différentes villes et salles de Tunisie pour les 322 films au programme de 20 pays arabes, africains mais aussi d’Europe, d’Amérique et d’Asie.
Sur les 68 films en compétition officielle qui regroupe quatre sections, la participation tunisienne à cette édition 2016 est riche en nouveautés avec 12 oeuvres cinématographiques dont seulement une produite en 2015 (“Chouf” de Lotfi Achour).
Parmi les 18 films retenus dans la section des Longs-métrages, figurent trois fictions, respectivement “Chouf ” de Karim Dridi, “Demain dès l’aube” de Lotfi Achour, “Thala mon amour” de Mehdi Hmili et un documentaire “Zeineb n’aime pas la neige ” de Khaouther Ben Hania.
Les deux fictions “Talik ” de Kais Zaied, et “Lila Kalba” d’Emna Bouyahya et le documentaire “Les tisseuses du chaambi” de Nawfel Saheb Ettaba figurent dans la section des courts-métrages qui compte 19 films.
Idem pour les œuvres retenues dans la section “Carthage ciné-promesse” qui sont trois coproductions tunisiennes et franco-tunisiennes retenues parmi d’autres venues des quatre Continents. Il s’agit des fictions “Zone” de Taysir Mathlouthi et Adrian pernin de France, “Rouge sur blanc” de Raya Bouslah, “Chemin-Difir” de Houda Mddahi.
Pour la section première œuvre baptisée prix Tahar Cheriaa, au nom du fondateur des JCC, deux films tunisiens sont en lice parmi les treize films retenus, à savoir “The last of us” de Ala Eddine Selim et “Hedi” de Mohamed Attia, deux films primés dans les manifestations cinématographiques internationales dont la Berlinale festival international de Berlin (Allemagne) et la Mostra de Venise (Italie).
Un marathon de visionnage est en vue pour le jury international des quatre sections de la compétition qui seront respectivement présidées par le Mauritanien Abderrahmène Sissako,(Longs-métrages), le Tunisien Sofian al Fani (prix Tahar Cheriaa), et la Burkinabée N’Diaye Maimouna pour la section des courts-métrages et celle de Carthage ciné-promesse.
Outre la Capitale, toute la Tunisie sera en fête avec des projections qui couvriront 14 régions ainsi que dans des prisons et des universités.
Présente hors-compétition du festival, la nouvelle fiction “Fleur d’Alep” de Ridha Behi ouvrira le bal des projections.