Des observateurs de l’Agence mondiale antidopage (AMA) ont pointé du doigt de “sérieux manquements logistiques” qui ont affecté les contrôles antidopages lors des jeux Olympiques de Rio en août, dans un rapport publié jeudi.
Invités au Brésil par le Comité international olympique (CIO), les experts indépendants de l’AMA ont notamment exposé les cas de sportifs attendus “qui n’ont pas pu être trouvés” pour le test.
Les objectifs quotidiens de tests hors compétition, dans le Village olympique, n’ont pas été atteints, en partie à cause du manque de personnel correctement formé, notamment celui censé guider les sportifs à travers la procédure.
“En fait, seulement 50% ou moins de ces tests ont souvent été menés”, a révélé le rapport.
Des problèmes ont également émergé en compétition, lorsque des accompagnants ont été interdits d’accès dans certaines zones, et donc empêchés d’escorter les sportifs vers les contrôles antidopages.
Une part importante du personnel n’était pas non plus suffisamment formée pour prélever des échantillons, est-il également souligné.
Dans ces circonstances, Jonathan Taylor, qui dirigeait l’équipe de dix observateurs, a cependant affirmé que le programme antidopage “mis en oeuvre et supervisé par le CIO a permis d’atteindre plusieurs résultats positifs”, dans le communiqué de l’AMA.
“En dépit de problèmes de personnel, de contraintes de ressources et d’autres difficultés logistiques”, a-t-il poursuivi, “le CIO doit être félicité pour son adoption de nouvelles méthodes dans l’exécution du programme antidopage olympique, (…) ainsi que d’autres initiatives telles que l’unité de gestion du Passeport biologique de l’athlète (UGPBA) pour la période des Jeux et l’établissement d’une division du Tribunal arbitral du sport (TAS) comme instance d’audition sur l’antidopage”.
Le dopage reste un sujet brûlant dans l’olympisme. Avant les JO-2016, un gigantesque scandale de dopage d’Etat a ainsi privé la Russie de plus de 110 sportifs, dont la quasi-totalité de ses athlètes.
Les rouages de ce système de dopage d’Etat avaient été dévoilés par un rapport commandé par l’AMA au juriste canadien Richard McLaren.