La conférence internationale intitulée “Villes en développement: politiques de valorisation et activités d’appropriation publique du patrimoine dans les pays de la francophonie” qui se poursuit depuis lundi jusqu’à mardi à l’hôtel de la ville à Tunis, à la Kasbah a connu la présence d’une centaine de chercheurs, experts en archéologie et patrimoine issus des pays francophones d’Europe et d’Afrique pour discuter et évaluer les efforts entrepris en matière de sauvegarde, de valorisation et de bonne gestion des sites historiques et archéologiques dans les pays francophones.
Cette conférence annuelle est organisée en partenariat entre le ministère des Affaires Culturelles, l’Institut National du Patrimoine (INP), la municipalité de Tunis, la Fédération Wallonie Bruxelles en Belgique, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF).
Elle se tient dans le cadre de la concrétisation des dispositions de la Déclaration de Dakar adoptée en juillet 2014, notamment celles relatives à la préservation et la valorisation du patrimoine culturel afin d’atteindre le développement durable à travers un aménagement territorial équilibré dans les espaces urbains.
Cette idée a largement été évoquée par Mohamed Zine El Abidine, ministre des Affaires Culturelles qui a insisté sur la valorisation du patrimoine historique, en particulier le patrimoine tunisien qui demeure, a-t-il rappelé au coeur des priorités du ministère.
A cet effet, il a annoncé que le ministère oeuvre avec ses partenaires tunisiens et internationaux à la mise en place d’une stratégie de travail pour les prochaines années qui prend en considération la richesse et les spécificités de la carte du patrimoine national d’un côté et les besoins de s’en servir afin qu’elle soit un moyen de développement économique, culturel et social.
Afin de mettre en oeuve les initiatives scientifiques à ce sujet, le ministère est déterminé à renforcer ses relations avec les autres pays ainsi que les organisations régionales et internationales pour bénéficier de leur large expérience en matière d’entretien des monuments historiques et du patrimoine en Tunisie, a ajouté le ministre. Selon lui, ceci nécessite une bonne réflexion entre responsables du patrimoine et d’archéologie dans les différents pays afin d’arriver aux meilleures approches qui garantissent cette préoccupation commune.
Les représentants de plusieurs instances participantes ont été unanimes à soulever l’importance de la coopération entre les différents partenaires nationaux et internationaux afin d’établir les étapes scientifiques à même de développer les mécanismes et politiques de sauvegarde du patrimoine dans les pays concernés ainsi que la multiplication des efforts bilatéraux et multilatéraux pour atteindre les objectifs tracés.