L’exposition “Racines” de l’artiste tunisienne Fayza Mrabet, rend un vibrant hommage à la femme tunisienne en général et à la militante Manoubia Ouertani pour son combat pour la libération de la femme et contre l’oppression et les préjugés.
L’exposition, dont le vernissage a eu lieu samedi soir à la galerie “Maison des arts” du belvédère à Tunis en présence d’une pléiade d’hommes de culture et d’amateurs d’arts plastiques, se poursuivra jusqu’au 6 novembre prochain.
Une soixante d’oeuvres d’arts défilent devant le visiteur qui demeure absorbé par les paysages peints par l’artiste avec des couleurs fades et parfois vivantes, tristes mais aussi joyeuses. Elles représentent une confusion d’encre, de fibres et de filaments où s’érigent troncs, figures, personnages et paysages.
Des dessins au sépia qui fourmillent de corps nus, de signes, de symboles comme sortis d’un vieux grimoire. Des mises en scène qui partent du bas vers le haut, des racines vers les branches des arbres.
“C’est une forêt de songe, de poésie, de beauté, de symboles où on peut y découvrir les arbres de laliberté, de l’émancipation, de l’être, de la femme, a indiqué Fayza Mrabet à l’agence TAP.
Entre “pulsion”, “genèse”, “blessure” et “Eden”, l’artiste ne cesse de jouer avec les formes avec des silhouettes de femmes sur un fond sobre, pour exprimer l’humain qui fait tout pour trouver sa propre vérité, faible et forte à la fois, hésitante et décidée.
“Manoubia Ouertani est une femme qui a mené un réel combat pour défendre la femme, ses droits et militer pour libérer son pays de l’occupant” a dit l’artiste, ajoutant que la militante, rejointe par d’autres femmes telles que Najet ben Othmane, Habiba Menchari, et Bchira Ben Mrad, ont milité avec courage et audace pour lutter pour la liberté du corps et de l’esprit et donc du pays, manifestant contre la répudiation et la polygamie que les esprits prétendument religieux prônaient.
Cette exposition rend un hommage à Manoubia Ouertani en particuler pour la sortir de l’oubli et à toutes les femmes tunisiennes qui ont mené un lourd combat existentiel contre la soumission et pour l’émancipation et la liberté, a-t-elle ajouté.