Le syndicat général de l’information, relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), considère que le gouvernement a délibérément choisi de ne pas inscrire, dans la nouvelle loi de finances, les mesures relatives à la presse écrite annoncées par l’ancien chef du gouvernement, Habib Essid.
Selon un communiqué publié vendredi, le syndicat a estimé que cette attitude risque d’impacter négativement sur la situation socioprofessionnelle des employés de la presse écrite qui connait déjà plusieurs difficultés liées à la baisse des revenus des abonnements publics et des achats.
Le syndicat a appelé la présidence du gouvernement à réviser la loi de finances en direction de l’activation des mesures visant à sauver les établissements de la presse écrite et à ouvrir un dialogue responsable afin de les préserve.
Il a préconisé une répartition équitable de la publicité publique, la révision de la circulaire des abonnements publics et la création d’un fonds de soutien aux établissements médiatiques.
Par ailleurs, le syndicat a appelé les professionnels de la presse écrite à défendre leurs droits légitimes afin de garantir la pérennité de ces institutions, se disant inquiet de la vague de renvois et de fermeture des établissements de presse écrite.
En juillet dernier, l’ancien chef du gouvernement, Habib Essid, avait décidé de prendre des mesures urgentes et exceptionnelles au profit du secteur de la presse écrite. Elles concernent essentiellement la contribution de l’Etat au paiement de la CNSS, pour une période de 5 ans, le rééchelonnement des dettes des institutions de presse écrite auprès de la CNSS, la possibilité pour les journalistes de la presse écrite de contracter des prêts auprès de la CNSS, en attendant de trouver des solutions radicales aux problèmes du secteur.