La Fédération internationale des journalistes (FIJ) demande à la direction de Radio Kalima de respecter le principe de transparence relatif à la propriété des médias en Tunisie ainsi que les droits des travailleurs.
La FIJ et son affilié, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) engagent la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à exiger la transparence sur la propriété de Radio Kalima, lit-on dans un communiqué dont copie est parvenue vendredi à l’agence TAP.
Le président de la FIJ, Philippe Leruth a fait état d’une “grave atteinte” à la liberté de la presse en Tunisie, exhortant le gouvernement tunisien à appliquer la législation en vigueur concernant la transparence dans la propriété des médias.
“Le peuple tunisien a le droit de connaître l’identité des détenteurs des médias et d’être informé de la manière la plus indépendante et transparente possible”, a fait remarquer le président de la FIJ.
Leruth a, par ailleurs, appelé la direction de Radio Kalima à respecter les droits des travailleurs et à justifier toute menace de suppression de poste au sein de ses structures.
Le dossier de Radio Kalima a été au centre d’une rencontre, mardi 11 octobre, entre le conseil de la HAICA et le SNJT, laquelle rencontre a porté sur la propriété de la radio et les menaces de licenciement de son personnel.
Le président du SNJT, Néji Bghouri s’était, à cette occasion, interrogé sur le véritable propriétaire de Radio Kalima et le bien-fondé des rumeurs concernant la relation entre cette radio et le président de l’Union patriotique libre (UPL), l’homme d’affaires Slim Riahi.
“Tout prouve que Slim Riahi est le véritable propriétaire de la Radio, ce qui est contraire au décret-loi n°116”, avait-il fait observer.
Les journalistes de Radio Kalima observent, depuis le 10 octobre courant, un sit-in ouvert pour revendiquer la régularisation de leur situation.