
Présentée lors d’une conférence nationale tenue mercredi à tunis, cette étude commandée par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance en partenariat avec l’ONU Femmes et le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place les législations appropriées permettant à la femme de disposer d’un duplicata du carnet de santé de son mari.
S’appuyant sur les recommandations de cette étude, la vice-directrice de la promotion sociale et économique de la femme au sein du ministère de la femme a jugé indispensable de créer un régime spécifique aux travailleurs à faible revenu, mobiles et poly-actifs et de réviser les conditions de transport des femmes actives en milieu rural.
Il s’agit également de la nécessité d’informer les femmes rurales sur leurs droits à une protection sociale, de les sensibiliser en vue de mieux comprendre les avantages qu’elles auraient à être affiliées à un régime de sécurité sociale et de renforcer les structures étatiques de contrôle des conditions de travail des femmes rurales.
L’étude a, par ailleurs, révélé que 48,9% des femmes interrogées travaillent sans contrat et que seulement 10,5% sont affiliées à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
Toujours selon cette étude, 81,1% déclarent travailler dans des conditions pénibles voire très pénibles tandis que 35% sont confrontés à des risques d’accident de travail, à des maladies professionnelles et à des conditions de transport difficiles.
Intervenant lors de conférence organisée à l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale célébrée le 15 octobre de chaque année, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Néziha Abidi, a souligné que la femme rurale est exposée à plusieurs formes de violence dont notamment sa privation de son droit à la couverture sociale.
Cette question est inadmissible, a-t-elle estimé, formulant le souhait de voir ces recommandations se concrétiser.
Cette conférence verra la mise en place d’un plan d’action visant à mettre en oeuvre ces recommandations issues de cette étude qui a porté sur un échantillon de 1700 femmes réparties sur cinq gouvernorats (Jendouba, Siliana, Nabeul, Kasserine et Mahdia).




