En marge de l’exposition “La liberté à grands traits” organisée au palais Kheireddine par l’ambassade du Canada en Tunisie en partenariat avec Reporters sans frontières, une
rencontre culturelle a été tenue mercredi après midi autour des caricaturistes et des dessinateurs tunisiens.
Quel est le rôle du caricaturiste en Tunisie? quel est le statut des caricaturistes? Y’a-t-il des limites à la caricature? sont autant de questions et de réflexions soulevées lors de cette rencontre qui a pour objectif d’esquisser un état des lieux dans ce domaine tout en proposant un regard rétrospectif sur l’art du dessin et de la caricature en Tunisie.
Plusieurs caricaturistes, dessinateurs de presse et des journalistes ont pris part à cette rencontre dont Chedly Belkhamsa, Imed Ben Hamida et Taoufik Omrane et d’autres…
Les participants ont souligné l’importance du dessin et de la caricature, un art universel où le caricaturiste aborde des thèmes aussi simples que variés et où la caricature devient une arme pour défendre les libertés individuelles, un barométre de la liberté d’expression dans un pays et un outil de défense des citoyens face à l’oppression.
Le droit à la liberté d’expression et les limites de cette liberté a été au centre du débat, étant donné que cette dualité n’a cessé de susciter une grande polémique en Tunisie et dans le monde entier.
La situation du caricaturiste a été également soulevé par les participants qui ont souligné les difficultés et les obstacles que les caricaturistes peuvent rencontrer dont la reconnaissance du métier de “caricaturiste” et de dessinateur de presse et pour faire valoir cet art en Tunisie.
Les participants ont aussi mis l’accent sur l’évolution de l’art de la caricature après la révolution qui a connu un réel essor après l’émergence des nouveaux supports sociaux de communication.
Cette rencontre se tient en marge de l’exposition de caricature et de dessin de presse qui se tient actuellement au palais Kheireddine en présentant l’exprérience des caricaturistes et dessinateurs de presse en Tunisie, l’histoire de la presse humoristique qui existe dans notre pays depuis les années 20, et en passant en revue les nouvelles expériences tunisiennes dans ce domaine après la révolution, a indiqué Hatem Bourial, journaliste et animateur de la rencontre.
L’ambassadrice du Canada en Tunisie, Carol McQueen, a souligné à cette occasion à l’Agence TAP que l’exposition resprésente une sélection de dessins pour la liberté d’expression et des caricatures du monde entier qui ont gagné un prix relatif à la liberté de l’expression au Canada et permis d’organiser cette rencontre pour discuter de la caricature en Tunisie.
Yassemine Kacha, responsable du bureau Afrique du nord de reporters sans frontières, a souligné l’importance de la protection du caricaturiste et de l’amélioration de son statut au sein de sa société, pour assurer la protection de la liberté d’expression en Tunisie, un des fondements de la démocratie.