Le Syndicat de la sécurité républicaine et de la douane a mis en garde contre les abus dangereux constatés au sein du ministère de l’Intérieur particulièrement en ce qui concerne l’émergence de la police parallèle, l’infiltration de l’appareil sécuritaire et son pourrissement par la corruption.
Dans une lettre de 12 pages adressée au président de la République, au chef du gouvernement, au ministre de l’Intérieur, au ministre de la Justice et au ministre de la Fonction publique et de la Gouvernance, le Syndicat a souligné la nécessité de créer une commission d’enquête indépendante sur les dossiers sécuritaires en suspens dont en premier lieu les assassinats politiques.
Tout en réclamant la protection des policiers et des douaniers qui dénoncent la corruption, il a appelé le chef du gouvernement Youssef Chahed à affranchir le ministère de l’Intérieur des décisions et des ordres qui, selon lui, ” ne font qu’entraver la bonne marche de l’appareil sécuritaire “.
Après avoir passé en revue les dépassements dangereux constatés au sein du département de l’Intérieur, il a appelé Chahed à mettre un terme à la mainmise imposée par des hommes d’affaires et des partis politiques sur l’institution sécuritaire.
Entièrement prêt à présenter à l’opinion publique une liste nominative des dirigeants et agents sécuritaires suspects, le Syndicat a plaidé en faveur de la poursuite en justice de tout policier corrompu ou entaché de suspicion de complicité avec les parrains du terrorisme.
Cette lettre a été adressée également aux Instances et organisations nationales ainsi qu’aux procureurs généraux auprès de la Cours de cassation, de la Cours d’appel et du Tribunal de première instance de Tunis.