Une enveloppe de 4,6 millions de dinars a été consacrée par le ministère des affaires locales et de l’environnement au gouvernorat de Jendouba, un montant qui sera versé mi- octobre 2016, a annoncé le secrétaire d’Etat chargé des affaires locales et de l’environnement Chokri Belhassen.
Cette somme est répartie entre le conseil régional (1,7 million de dinars MD) et les municipalités du gouvernorat (2,948 million de dinars).
Présidant la réunion du conseil régional de la propreté, tenue mardi, à Jendouba, Belhassen a indiqué que le ministère des affaires locales accordera un appui financier et logistique additionnel d’une valeur de 300 mille dinars (md) destiné aux travaux de balayage, de peinture et de levée des déchets de construction et destruction.
En outre, 200 md ont été réservés à la consolidation des efforts de certaines municipalités dans l’opération de levée et de transport des déchets ménagers, outre l’acquisition des équipements nécessaires.
Le responsable a précisé que la décision d’octroyer un tel budget est dictée par la situation environnementale sans cesse en dégradation dans la région, étant donné que la moyenne des quantités des déchets ménagers produits quotidiennement par les 8 municipalités du gouvernorat est estimée à environ 247 tonnes.
De même, la moyenne journalière des quantités de déchets levées est de l’ordre de 169 tonnes, soit un déficit de 68%.
Il a fait remarquer que le volume des déchets des constructions est estimé dans le gouvernorat à 5430m3, entassés dans leur majorité dans l’arrondissement de Jendouba (4000 m3), ajoutant que les rapports des structures du ministère ont révélé que les municipalités de Tabarka et Bousalem ont enregistré la moyenne la plus faible de levée des détritus avec respectivement 63% et 24%.
Après avoir inspecté plusieurs décharges et points noirs ainsi que plusieurs quartiers dans les villes de Bousalem et Jendouba, le secrétaire d’Etat a souligné que le nombre important de décharges anachiques, les difficultés de réalisation d’une décharge régionale contrôlée et de centres de transformation, en plus de l’inconscience du citoyen, du peu de sanctions et de ressources humaines, en plus du manque d’équipements constituent les entraves réelles auxquelles font face les campagnes de propreté dans le gouvernorat de Jendouba.
Ces problématiques consistent également, selon le responsable, en le manque d’engouement des structures publiques et des ministères pour l’entretien des zones qui relèvent de leurs prérogatives, outre l’absence d’un système de gestion et de destruction des déchets ménagers.